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NPA 27 -  Eure

politique

NUPES: ENTRE FORMIDABLE ÉLAN ET LIMITES DÉJÀ PERCEPTIBLES, EST-CE L'OUTIL POUR S'ORGANISER ET LUTTER?

23 Mai 2022 , Rédigé par NPA 27 Publié dans #Politique

Nous sommes entrés dans une nouvelle phase de recomposition de la gauche.

Les scores de Mélenchon sont sans appel. Il s’agit d’un vote de gauche avec 50, 55 voire 60 % de voix dans les quartiers populaires et un soutien massif, gagné par les positionnements contre Macron et l’extrême droite, les mots d’ordre sociaux et un discours renouvelé contre le racisme et l’islamophobie. Des dizaines de milliers de personnes se mettent à agir et on fera tout pour que ça continue.

Un courant en rupture avec les gestions passées du capitalisme

Même si nous n’observons pas un soulèvement de millions de personnes, nous devons tenir compte de de la dynamique enclenchée dans le pays et analyser la situation marquée par la montée de l’extrême droite et du danger fasciste, la politique ultra-libérale et autoritaire de Macron et la faiblesse des mobilisations sociales.

Le capitalisme n'a plus les marges de manœuvre qui permettaient de redistribuer des miettes. Surtout avec les centaines de milliards investis pendant la crise sanitaire pour éviter le naufrage économique.

L’hostilité des éditorialistes bourgeois montre que la classe dominante ne souhaite pas intégrer Mélenchon et la NUPES à la gestion de ses affaires.

La tentative d’accord entre le NPA et la NUPES

C’est dans ce contexte que le NPA a souhaité un accord avec l’Union populaire. Pour accompagner la reconstruction à gauche qui s’opère par le vote Mélenchon.

Il s’agit pour nous d’aider à la victoire d’une gauche recomposée, même si certains éléments ont participé à la gestion du capitalisme, d'accompagner cet élan nouveau, nous lier à un milieu très large qui veut peser sur la situation, changer le rapport de forces et imposer des revendications sociales et prolonger la dynamique dans les luttes.

Hélas l’accord n’a pas pu se faire avec le NPA car la direction de l’UP a privilégié un accord avec le PS. Nous avions interprété cette formule comme une volonté de conquérir la majorité à l’Assemblée, ce avec quoi nous étions d’accord.

L’acceptation du cadre du système

Le programme de l’UP a été bâti sur la base des discussions au sein de groupes de travail, par des intellectuels, des syndicalistes, des chercheurs, des militants, mais pas discutés et votés par l'ensemble des adhérent.es de l'UP. L'Union populaire est un programme construit par le haut.

Le slogan « Mélenchon Premier ministre » vise à conserver la dynamique électorale de la présidentielle. Mais il revendique une continuité entre la fonction présidentielle, hautement antidémocratique, et la recherche d’une majorité parlementaire, effaçant au passage les critiques subversives de la Ve République inscrite dans le programme de Mélenchon autour de la VIe République. Exit la suppression de la fonction présidentielle, la proportionnelle intégrale, etc.

Au fond, la transformation de l’UP en NUPES, sous pression des enjeux des législatives et de la volonté d’être crédibles dans ces élections, correspond à une acceptation du cadre institutionnel de la Ve République.

Le rapport de la NUPES aux luttes sociales:

L’Union populaire a réussi à fédérer une grande partie des militantEs des dernières luttes significatives : des figures des grèves de TUI, de l’Ibis Batignolles, de la RATP par exemple, qui avaient pourtant créé dans l’action des liens avec l’extrême gauche. La plupart des intellectuels de la gauche radicale ont également rejoint les rangs de l’UP, contribuant d’ailleurs à sa solidité programmatique.

Mais, en pratique, ce sont naturellement les couches supérieures qui dominent le Parlement de l’UP : enseignantEs, éluEs, permanents politiques ou syndicaux, car la place des travailleurs/ses du bas de l’échelle est mécaniquement réduite par la faiblesse des luttes sociales, et qu’ils et elles doivent faire face à l’impossibilité de libérer du temps pour s’investir dans les discussions stratégiques.

Cette tendance est renforcée par la méthode de constitution des candidatures pour les élections législatives : l’appareil naissant a dû donner une place aux figures militantes qui se sont investies dans les présidentielles, qui animent les structures et aspirent à avoir une place à l’Assemblée nationale. Ainsi, la NUPES n’échappe pas à la tendance habituelle de parachuter des figures dans des circonscriptions populaires, facilement gagnables, indépendamment d’équipes militantes qui pourraient exister. La caricature est encore plus forte quand les candidatures sont issues du Parti socialiste, voire des recyclages du macronisme.

Au point que des ruptures avec les engagments affichés de l'UP s’opèrent. Comme avec le collectif « On s’en mêle », qui constate que la place des candidatures et équipes militantes issues des quartiers populaires a été fortement réduite.1

Les rapports aux militantEs issuEs des luttes sont donc contradictoires : d’un côté la NUPES se nourrit des luttes, leur donne la parole et est une occasion de donner confiance aux classes populaires pour en créer, de l’autre elle absorbe certainEs, en écarte d’autres, ce qui renvoie à la capacité de la démocratie bourgeoise,à faire entrer la contestation dans les institutions pour la sortir de la rue.

Les institutions limitent la NUPES sur deux fronts

Le premier est ainsi l’absorption de milliers de personnes dans la gestion quotidienne : les députéEs, les attachéEs parlementaires après les conseillers régionaux ou départementaux, les maires, les conseillerEs municipaux, sont autant de militantEs détachéEs de leur milieu, de leurs attaches collectives et de leurs combats.  La radicalité attirée dans les institutions risque de s’y noyer.

Le second est l’entrée dans la danse du Parti socialiste et d’Europe Écologie Les Verts, qui a modifié la dynamique de la coalition électorale, son équilibre global. Les éluEs du PS et d’une grande partie des Verts constituent une force incontournable au sein de la NUPES, d’autant qu’ils sont les plus rodés à l’exercice. C’est le nombre de circonscriptions données au PS qui a provoqué concrètement la rupture des négociations entre le NPA et l’UP : tout pouvait se discuter en termes programmatiques à partir du moment où nous conservions notre indépendance, on pouvait également fortement rogner sur le nombre de circonscriptions qui nous était proposé. Mais proposer 70 circonscriptions au PS et 100 à EELV signifiait offrir un tiers des places aux courants sociaux-libéraux, les plus intégrés au capitalisme et à la gestion des affaires, non seulement par le passé dans les gouvernements de Jospin et Hollande, mais aussi aujourd’hui dans de multiples collectivités locales. Donner autant de circonscriptions au PS, c’était garantir à ce parti des postes à son aile la plus droitière.

Un gouvernement NUPES serait directement sous pression de ces courants sans lesquels il n’y aurait pas de majorité parlementaire, et par le biais de ministres. L’intégration de la droite du PS à la coalition est comme un nœud coulant que l’UP a enroulé autour de son propre cou pour l’empêcher de mener son programme à terme. Comment désobéir à l’Union européenne en partageant le pouvoir avec le PS ? Comment contrôler les hauts fonctionnaires et l’appareil de répression en ayant avec soi un courant qui est autant lié aux politiques libérales et répressives de ces dernières décennies ?

Peser sur la crise qui s’annonce

Les résultats possibles dans ces élections législatives sont multiples. Le plus probable est que Macron acquière une majorité pour continuer sa politique de destruction. La moins probable est que la NUPES obtienne la majorité, même si on ne peut pas écarter cette possibilité du fait de la dynamique militante , quand l’extrême droite semble ralentie par la défaite de la présidentielle et Macron en difficulté pour constituer un nouveau gouvernement. Une troisième étant une configuration inédite où il n’y aurait pas de majorité à l’assemblée. La pression serait alors maximale sur les éluEs PS et EELV de la NUPES pour constituer un gouvernement d’Union nationale avec Macron sous la pression de l’extrême droite. En tout cas, des évènements importants se produiront dans les prochains mois, la polarisation entre les trois blocs – l’extrême droite, la gauche recomposée et le bonapartisme de Macron – étant la représentation d’une instabilité croissante de la situation et du fait que des conflits aigus se préparent.

Pour nous, la victoire de la gauche serait un élément important pour aiguiser les contradictions de la situation et accélérer les clarifications. Si LREM gagne, Macron démarrera sa politique de casse sociale. Alors que si la NUPES venait à gagner, ou au moins à empêcher Macron d’obtenir une majorité à l’Assemblée, l’initiative politique serait déplacée dans le sens des classes populaires – l’extrême droite et la bourgeoisie s’en retrouveraient désorientées.

Philippe Poutou est la deuxième personnalité la plus appréciée par les électeurs de gauche derrière Jean-Luc Mélenchon2… même si son score a été de 0,77 % à l’élection présidentielle. Poutou à l'assemblée ? Ca aurait eu un sens politique !

Mener les batailles politiques

Nous conservons notre programme de rupture. Nous avons réussi à expliquer à une échelle large, pourquoi la NUPES n'a pas voulu nous intégrer. Il n’a jamais été question de proposer une circonscription gagnable à Philippe Poutou car l’UP ne veut pas que s’exprime une politique trop différente de celle de sa direction. C’est pour des raisons similaires que le collectif « On s’en mêle » n’a pas été intégré, parce que l’UP voulait rogner son indépendance politique. Les milieux militants ont compris que le programme avait été rogné, particulièrement sur les retraites avec le renforcement de l’ambiguïté sur la possibilité de décotes dans le cadre de la retraite à 60 ans, sur le SMIC (même si Mélenchon a ensuite unilatéralement remonté le curseur à 1 500 euros…), sur le positionnement vis-à-vis de l’Union européenne.

 

Cette bataille ayant été perdue, le NPA a décidé de soutenir les candidatures de la NUPES là où elles sont en rupture avec le libéralisme, et de tenter de construire des candidatures alternatives là où elles ne le sont pas.

La participation à des campagnes NUPES se combine avec quelques points sur lesquels nous pouvons marquer notre différence sans tirer en arrière la dynamique. Nous refusons toute dérive sur les fonctions régaliennes, en étant particulièrement attentifs à ce qui s’exprime sur la police, l’armée, les frontières et l’impérialisme. En particulier, nous défendons la régularisation des sans-papiers, le droit de vote des immigréEs. Nous défendons également une campagne démocratique, dont le contenu ne doit pas être décidé par les candidatEs et leur directeur/rice de campagne, mais par des cadres collectifs associant le plus grand nombre. De plus, nous insistons sur la nécessité de construire les luttes sociales et pour que les collectifs militants construits dans la campagne soient capables de se convertir en outils de lutte après la campagne, particulièrement pour la défense des retraites et les salaires. Enfin, nous insistons sur les mesures radicales à prendre pour sortir de la crise écologique majeure.

Le NPA présente des listes alternatives dans une dizaine de circonscriptions, en particulier contre des candidatures NUPES issues du Parti socialiste, d’EELV… voire de LREM. Les équipes sont comprises, souvent soutenues plus ou moins discrètement par des militantEs LFI ou PCF. Notre boussole dans cette activité est la défense de revendications qui posent le problème de l’action, du contrôle des travailleurs/ses sur le capital, de l’indépendance vis-à-vis des institutions, des mesures sociales et écologiques transitoires nécessaires, dans l'immédiat.

Militer pour faire évoluer les consciences

La phase de recomposition de la gauche ne fait que commencer. Toutes les questions vont se poser pour des dizaines, voire des centaines de milliers de militantEs : la défense du climat, de la biodiversité, la façon d'habiter la planète qui n'en peut plus de l'exploitation de ses ressources, la lutte contre toute forme de domination et d'oppression, contre le fascisme, pour bâtir un projet émancipateur de sortie du capitalisme, l'urgence ne permet pas les demi-mesures.

Le parti dont nous avons besoin dans la prochaine période doit être prêt à se plonger dans l’action, avec un programme de rupture avec le système mais aussi pour dialoguer Le NPA a pu le faire avec la campagne Poutou ou pendant les négociations avec la NUPES, il faut réussir à le faire dans la configuration actuelle, on transformant en force militante les idées

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  • 1.Mathilde Goanec, « Dans la société mobilisée, l’union à gauche fait aussi des perdants », Médiapart, 5 mai 2022.

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  • 2.Baromètre ELABE pour Les Échos et Radio classique, 5 mai 2022.

 

 

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MACRON RÉÉLU, LE COMBAT CONTINUE!

24 Avril 2022 , Rédigé par NPA 27 Publié dans #Présidentielles2022, #Politique

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CINQ ANS DE PLUS, CINQ ANS DE TROP : LA RISPOTE DOIT S'ORGANISER, UN PROJET ÉCO-SOCIALISTE DOIT ÉMERGER, MAINTENANT.

24 Avril 2022 , Rédigé par NPA 27 Publié dans #Présidentielles2022, #Politique

CINQ ANS DE PLUS, CINQ ANS DE TROP : LA RISPOTE DOIT S'ORGANISER, UN PROJET ÉCO-SOCIALISTE DOIT ÉMERGER, MAINTENANT.

Ce sera donc un second mandat pour Macron. C'est bien sûr une très mauvaise nouvelle pour notre camp, celui de celles et ceux qui prennent déjà de plein fouet la politique antisociale et brutale de Macron ou qui se soucient des urgences environnementales. Bien sûr, la macronie ne finit déjà plus de s'auto-congratuler, en prenant bien soin d'omettre d'évoquer la faible participation qui traduit le rejet de la politique menée depuis cinq ans et le rejet de la personne même du président réélu.Les électeurs dont le vote ne s'était pas porté sur Macron dès le premier tour l'ont fait sans grand enthousiasme et pour certains les dents serrées, pour que le pays ne bascule pas dans un régime néo-fasciste à la Orban ou à la Bolsonaro.

Ce résultat est tout sauf un plébiscite. Maintenant que Le Pen a été battue dans les urnes, il va nous falloir oeuvrer à la construction d'un front de résistance, dans les urnes à l'occasion les législatives, mais aussi dès que possible sur nos lieux de travail et dans la rue, pour empêcher Macron de poursuivre son entreprise de destruction des services publics, de la protection sociale et d'inaction climatique. Au sortir du premier tour, le faible écart entre Le Pen et Macron a fait apparaître une incertitude chez ce dernier, l'obligeant à formuler le souhait de confier au ou à la premier ministre la responsabilité de la planification écologique. Sur les retraites, des discussions s' avèrent soudainement possibles. Si nous savons que sa parole ne vaut rien, sauf quand il s'agit de mener une politique en faveur des riches, soyons forts de notre nombre et de notre détermination à faire vaciller la présidence.

La tâche sera ardue, la perspective de gagner incertaine, mais c'est bien la seule opportunité de faire naître un autre projet de société, avec un vrai système démocratique, une répartition des richesses équitable, une société débarrassée des discriminations et du racisme, qui respecte le vivant au sens large et fait de la sauvegarde du climat et de l'environnement une priorité absolu.

Le NPA27 appelle en ce sens à une assemblée de gauche, démocrate, sociale et écologique.

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LÉGISLATIVES: BILAN D'ÉTAPE POUR UN ACCORD NATIONAL AVEC L'UNION POPULAIRE

24 Avril 2022 , Rédigé par NPA 27 Publié dans #Politique

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ESQUIVER LE DÉBAT, LA STRATÉGIE LREM À LOUVIERS COMME SUR LES PLATEAUX!

26 Mars 2022 , Rédigé par NPA 27 Publié dans #Politique, #Présidentielles2022, #Environnement

ESQUIVER LE DÉBAT, LA STRATÉGIE LREM À LOUVIERS COMME SUR LES PLATEAUX!

La REM tenait meeting à Louviers ce samedi matin en soutien à Macron et c'est tout naturellement qu'une quarantaine de personnes, dont des adhérents de NON à l'Autoroute et élus mobilisés contre l'A133, des militants du NPA Seine-Eure et même des gilets jaunes venus de Evreux ou de Rouen, a mis un point d'honneur à être présents pour interpeller les têtes d'affiches et ministres d'Etat Bruno Lemaire, Sébastien Lecornu et Julien Denormandie à quinze jours du scrutin, tellement leur politique anti-sociale, économique et environnementale n'ont pas répondu aux attentes et vont même à l'encontre des besoins de l'immense partie de la population et de la nature.

Courageux pour faire les gros yeux sur les plateaux télé, prenant un ton de circonstance pour stigmatiser les chômeurs ou les bénéficiaires de prestations sociales, mais pas téméraire pour assumer les millions jetés par les fenêtres du cabinet de conseil McKinsey, chargé d'organiser la casse de la protection sociale et des services publics pour mieux les livrer au marché, Bruno Lemaire se sera dérobé... Denormandie, lui, n'aura pas voulu entendre la dénonciation des projets de méthaniseurs industriels qui poussent dans l'Eure comme des champignons (l'un d'eux doit sortir de terre à moins d'un kilomètre de là...) et qui favorisent l'élevage industriel de type concentrationnaire comme à Houlbec-Cocherel où les bêtes sont reléguées au statut d'unités de production d' énergie à travers leurs déjections. Lecornu devait lui avoir gardé un mauvais souvenir de son passage en Guadeloupe...

Toujours est-il que ces messieurs ont préféré emprunté la porte de service plutôt  que de venir se confronter aux manifestants aussi déterminés que pacifiques, de la même manière que Macron refuse toute confrontation avec Philippe Poutou, ayant conscience des plumes qu'y avaient laissées Le Pen et Fillon  en 2017.

C'est leur manière de faire de la politique: feindre de concerter et finalement imposer arbitrairement, s'assurer la loyauté des courtisans et établir une barrière hermétique avec quiconque s'oppose à leur vision productiviste, scientiste et inopérante pour relever le défi de l'urgence climatique. À ce jeu là,  les Leroy et autre Loncle se posent là: Loncle a-t-il oublié que JL Destans, alors président du conseil général PS de l'Eure, a en 2005 promis la mise à l'essai de la gratuité à la sortie 19 de l'A13 à Incarville pendant trois mois? Une vieille revendication de l'association pour la préservation du cadre de vie reprise aujourd'hui par le mouvement contre l'A133-A134. Désormais, cette clique défend l'autoroute payante, que la population payera en réalité 3 fois: à la construction, à l'utilisation et au prix de leur santé, une nouvelle autoroute apportant mécaniquement une dégradation de la qualité de l'air, responsable, rappelons-le, de 48 000 décès prématurés /an . Pourtant, avec ce milliard (mal) investi, on pourrait en faire, des choses: développer le fret ferroviaire et fluvial tout en organisant la réduction des flux de marchandises manufacturées, on pourrait investir dans les transports collectifs de qualité au moment où le prix du litre de carburant atteint des sommets!

Aujourd'hui, ils peuvent emprunter une porte dérobée, mais demain, ils devront bien rendre des comptes sur l'inaction climatique, la liquidation des communs et la répression du mouvement social..., si celui est en mesure de retrouver un souffle et à même d'être suffisamment puissant pour que leur suffisance s'estompe. On le sait, il n'y a rien de bon à attendre du résultat de cette élection. Projetons-nous d'ores et déjà au delà pour organiser la riposte et empêcher le rouleau compresseur macronien d'avancer; que ce soit ici sur la forêt de Bord ou au niveau national sur les services publics et la protection sociale, prochaines cibles déjà clairement identifiées par le président-candidat!

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PHILIPPE POUTOU À LA RENCONTRE DES MANIFESTANTS ET DES SYNDICATS CORSES

26 Mars 2022 , Rédigé par NPA 27 Publié dans #Politique, #Economie, #Poutou2022

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FACE À MACRON, BLANQUER et Cie, FAIRE ENTENDRE ET REGROUPER NOS COLÈRES

11 Janvier 2022 , Rédigé par NPA 27 Publié dans #Education, #Politique, #Luttes

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EN 2022, CONTRE MACRON ET LES RÉACTIONNAIRES, ANTICAPITALISTES DANS LA RUE ET DANS LES URNES!

5 Janvier 2022 , Rédigé par NPA 27 Publié dans #Politique, #Poutou2022

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LUDIVINE BANTIGNY ET UGO PALHETA JUGENT QUE "MACRON S'INSTALLE SUR LE TERRAIN DE LA FASCISATION" (ATTAC)

23 Décembre 2021 , Rédigé par NPA 27 Publié dans #Politique, #Antiracisme

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FRANCOIS LONCLE, LA MÉDAILLE DE L'EXPLOITATION DU SENS DU VENT

12 Décembre 2021 , Rédigé par NPA 27 Publié dans #Politique

 FRANCOIS LONCLE, LA MÉDAILLE DE L'EXPLOITATION DU SENS DU VENT

Et cela méritait bien une Légion d’honneur !. Cette breloque vient justement honorer un modèle d’homme politique capable de s’adapter à l’air du temps pour durer.

 

LES DEBUTS AU PRG
 

Jeune journaliste à l’ORTF, il fait partie de la fournée de journalistes virés par le pouvoir gaulliste à la suite de la grande grève de 68. Il entre ensuite au service de presse de la CFDT, puis pousse la porte du Parti radical de gauche. Au début des années 70, Le PRG n’est qu’un groupuscule de notables, mais il se trouve que le PCF et le PS ont besoin de gonfler la grenouille pour lui donner l’apparence d’un bœuf et de faire « respectable » alors qu’ils vont signer un Programme commun de gouvernement. Et voilà François Loncle propulsé « négociateur » du PRG, aux côtés de Mitterrand et Marchais. C’est la chance de sa vie.

 

À LOUVIERS , LE DÉPUTÉ PS
 

Il est devenu une personnalité, il faut lui faire une place : il veut Louviers, là où Mendès «était député », il y « est parachuté. Coup de force anti-démocratique ? La révolte de la section PS sera vite matée. Avant les élections de 1978, il séduit la majorité du Comité d’Action de gauche sur laquelle il s’appuie. une minorité choisit, avec le PSU et la LCR, de faire campagne pour « le socialisme et l’autogestion». F.Loncle est battu, il lui faudra attendre la vague rose de 1981 pour s’installer dans les ors du palais Bourbon. C’est alors seulement qu’il passe au PS.
François Loncle a épousé chaque revirement et renoncement de Mitterrand: soutien fervent de Mauroy, il appuie aussi la revente des piles Wonder à l'escroc Tapie soutenu par le Crédit Lyonnais et le gouvernement, puis sa fuite avec la caisse après une belle opération en Bourse, puis son accession au gouvernement comme "secrétaire d'Etat à la ville" (où F.Loncle a même joué les utilités en le remplaçant quelques mois, pas très glorieux…). A chaque lutte locale contre une fermeture d’entreprises, à chaque grève, la même scène du soutien résolu, trois petits tours dans la rue, et on passe à autre chose. Avec cependant une notable exception : En 1991, pendant la grande grève pour les salaires à Renault Cléon il affirme un franc soutien au gouvernement Cresson et à son collègue Fabius en appelant à l’intervention des CRS pour faire évacuer l'usine.


 

FASCINATION POUR LES PUISSANTS
 

Membre de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale, dont il est un temps le président. Il voyage donc beaucoup, se flatte de l’amitié de nombreux autocrates en Afrique, a entretenu des liens privilégiés avec la clique de Gbagbo en Côte d'Ivoire, a eu ses entrées chez les Assad en Syrie… En octobre 1990, il s’illustre par son soutien à la (première) guerre du Golfe, posant fièrement en première page de la presse locale devant des avions de chasse. Il va jusqu’à traiter de « collabos » le très actif et représentatif « Comité contre la guerre du Golfe »… pour s’en excuser plus tard, mais beaucoup plus discrètement. Localement il a tout fait : adjoint de Franck Martin, rupture violente, réconciliation gluante imposée à la section PS, on est loin de la dignité qui a guidé les pas de celui qu’il a toujours voulu présenter comme son mentor, Mendès France.. Il restera surtout pour avoir été à l’avant-garde de la droite du PS, soutien à Valls, flinguant Hamon, le candidat PS désigné démocratiquement, appuyant ensuite Macron, adoubant Questel son ancien suppléant. La fin de son long parcours l’a ramené à son point de départ. Décidément, la Légion d’honneur lui va bien. D’autres, aussi divers que Jacques Tardi, Thomas Piketty, Brassens, Sartre ou Pierre et Marie Curie ont jugé nécessaire de la refuser.

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