WENLAND (RFA), BURE: DEUX ZONES A DÉFENDRE A 40 ANS D'INTERVALLE
33 jours d'utopie - Regarder le documentaire complet | ARTE
Retour sur la brève existence de la République libre de Wendland, micronation fondée en 1980, en opposition à l'installation d'un site d'enfouissement de déchets nucléaires dans cette région...
https://www.arte.tv/fr/videos/083945-000-A/33-jours-d-utopie/
La lutte contre l'enfouissement de déchets nucléaires à Gorleben a 40 ans. Les 33 jours d'existence de la république libre de Wenland (Basse-Saxe) constituent une référence pour les militants opposés à l'implantation de CIGEO à Bure et on comprend bien pourquoi...
LES "PATRIOTES" NE SONT PAS LES BIENVENUS DANS LES CORTÈGES!
A PROPOS DES MANIFESTATIONS CONTRE LE PASSE SANITAIRE:
Les manifestations du samedi contre le passe sanitaire se succèdent depuis maintenant six semaines. C'est un fait politique marquant, en pleine trêve estivale. Pour la deuxième manif à Evreux à l'initiative du CLRR27*, le 21 Août, environ 250 manifestants ont défilé, motivés en premier lieu par le rejet de la politique macronienne, de l' autoritarisme qu'il incarne et du flicage de la société qu'il veut mettre en place et renforcer avec ce passe sanitaire, dans la droite ligne de la loi sécurité globale.
Dans un cortège populaire et très féminin, la question du libre choix de la vaccination est dans beaucoup de bouches ainsi que le slogan « Liberté, liberté ! ». Il serait trop facile de considérer qu'il ne s'agit, en bloc, que d'une revendication individualiste, une défense égoïste de SA liberté : grosso modo faire comme bon me semble, au mépris de la santé publique et du bien commun. Si le passe sanitaire est vécu comme une agression, c'est bien parce qu'il délimite une ligne de fracture au sein de la population : celle qui va au restaurant ou pas, celle qui prend le TGV ou le TER... Le passe sanitaire est à l'image de la conception de la politique de Macron au service, non pas de l'ensemble de la population, mais de sa classe. Macron continue dans le mépris systématique de « ceux qui ne sont rien » et du mouvement des gilets jaunes ou de la lutte contre la réforme des retraites à points. Le gouvernement a enchaîné les bourdes, les mensonges, minimisé la possibilité de l'arrivée du virus en Europe, menti sur les masques, sur les stocks de doses, etc... Sa crédibilité est nulle, la confiance est proche de zéro !
Pour éviter les théories farfelues, il aurait fallu réunir les conditions de la confiance. Les avis scientifiques convergent : la vaccination de tout ou partie de la population française et mondiale est à ce jour le levier le plus efficace permettant le recul significatif de la pandémie. Or, la confiance n'y est pas, surtout dans un pays qui a vécu autant de scandales sanitaires (sang contaminé, l'amiante, le nuage de Tchernobyl qui s'est soi-disant arrêté à la frontière, le médiator...). Pour que la protection des populations soit assurée, la production de vaccins (ou de remèdes), la question de la mise sous contrôle public, sous contrôle de la population et dégagée de la logique de profit doit être posée, comme celle de la réquisition des usines de production des vaccins et des énormes profits du secteur pharmaceutique. Dans les conditions actuelles, aussi cynique cela puisse-t-il paraître, mais c'est le propre de l'intérêt capitaliste, oui, Big-pharma n'a aucun intérêt à ce que la situation s'améliore.
La question qui taraude la gauche est, comme lors de l'émergence du mouvement des gilets jaunes, de savoir s'il faut se rendre à ces manifestations ou pas. Un mouvement spontané, bien calibré, clé en main est une vue de l'esprit. Certes, la situation est confuse, mouvante, mais laisser la place reviendrait à se résigner à ce que le pire des positionnements y prenne racine et s'y développe, le n'importe quoi droitier ou pire, l'extrême-droite structurée et avec une feuille de route bien établie et mortifère pour le camp de opprimé.e.s. Soyons donc présents le samedi dans les cortèges pour agir et militer sans ambiguité en faveur de la vaccination de toutes et tous, du maintien des « gestes barrières », mais aussi de la levée des brevets et du déploiement d’une politique sanitaire pour garantir un meilleur niveau de santé publique, ce qui implique des (re)créations massives d'emplois à l'hôtal, dans le EPHAD et par extension, dans tous les services publics! Mais aussi, pour exiger des moyens pour préserver la santé, et ça commence par assurer une bonne alimentation, diminuer la pollution de l'air (48 000 décès par an), de l'eau et des sols, arrêter de déforester et d'attaquer la biodiversité (bons remparts contre les virus), de bétonner les sols (comme le dernier Ecoparc 4 à Vironvay, l'extension du péage d'Heudebouville, le faux contournement de Rouen) de stopper les élevages industriels où les bêtes sont ou des usines à gaz pour méthaniseurs géants (comme à la Haye le Comte) ou de la chair pas chère (comme à Houlbec Cocherel avec le projet de ferme usine de 1 300 bovins) . Rappeler aussi que l'émergence de nouveaux virus est amenée à se reproduire, à se multiplier (ne serait-ce qu'avec la fonte de la calotte glacière et du permafrost) si la question climatique ne devient pas une préoccupation fondamentale de toute politique publique, ce qui est incompatible avec la logique capitaliste. Il faudra donc bien en sortir.
*Comité Local de Résistance et de Reconquête des acquis de 36 et 45 de l’Eure, regroupement de militants syndicaux et de gilets jaunes.
CHUTE DE KABOUL : HONTE À MACRON ! ORGANISONS LA SOLIDARITÉ !
Le retrait des Américains d' Afghanistan est une débâcle comparable à leur départ du Vietnam en 1975 et marque sans conteste un tournant dans l'histoire de l'impérialisme US et de ses alliés, dont la France, dans ces interventions militaires aventureuses. Néanmoins, il serait naïf ou cynique de penser que les Talibans aient pu faire évoluer leur doctrine et la perspective de la restauration d'un pouvoir théocratique en Afghanistan est préoccupante... pour l'ensemble de la population afghane et pas seulement pour « celles et ceux qui ont travaillé pour l'armée française, pour les artistes, les journalistes, » etc... comme l'a indiqué Macron dans son allocution du 17 Août, comme si seulement seule une partie de la population avait à craindre le retour de l' islamo-fascisme. Obnubilé à marquer Le Pen à la culotte, il aura fait le choix de l'ignominie plutôt que de
l'expression d'une solidarité élémentaire, affirmant que « La France doit se protéger contre des flux migratoires irréguliers importants ». Mais de quoi parle-t-on ? Après la déstabilisation de la Libye par Sarkozy , la guerre en Syrie lors de laquelle la communauté internationale est restée spectatrice du massacre de la population par El Assad et maintenant, le retour des Talibans en Afghanistan, comment penser qu'il pourrait à nouvelle fois en être autrement ? Les images de l'aéroport de Kaboul en début de semaine témoignent s'il était encore nécessaire du fait que l'on quitte avant tout un pays car on n'a pas le choix !
Il est désormais de la responsabilité de la gauche radicale de faire entendre une autre voix que cette petite musique nauséabonde, celle de la solidarité internationaliste, et qu' une campagne politique en lien avec les associations, syndicats et collectifs voie le jour, pour que l'accueil de toute personne susceptible d'être en danger en Afghanistan puisse être garanti dans des conditions acceptables, et ce, tant que leurs libertés et leur dignité ne sont pas assurées dans le pays d'origine. Le NPA y prendra sa part.