emploi
M-REAL, COMMENT PARIS-NORMANDIE RÉÉCRIT L'HISTOIRE...
M-Real : de la lutte au redémarrage du site
Le rachat par le conseil général de l'Eure de l'usine de papier M-Real à Alizay, en vue de sa reprise par d'autres industriels, est le résultat d'une lutte de longue haleine des salariés du si...
SNCF: COUP DE SEMONCE SUR LES SALAIRES ET LES SOUS-EFFECTIFS
SNCF : coup de semonce sur les salaires et le sous-effectif
On a beaucoup parl é des cheminotEs dans les m é dias cette semaine en les faisant passer pour d ' affreux personnages dont la gr è ve sur le premier week-end des vacances emp ê cherait les ...
PARTOUT, DES GRÈVES POUR LES SALAIRES... À QUAND LE TOUS ENSEMBLE?
À Arkema, en grève reconductible pour les salaires !
Depuis le jeudi 9 décembre 2021, un mouvement de grève massif est en cours sur les 13 sites de production d'Arkema en France, à l'occasion des négociations annuelles obligatoires (NAO). Les ...
https://lanticapitaliste.org/actualite/entreprises/arkema-en-greve-reconductible-pour-les-salaires
Depuis le 9 décembre ches Arkema à Serquigny comme sur les 13 autres usines du groupe
Selon la CGT Sanofi, " chaque salarié a fait gagner 40 000 euros de dividendes aux actionnaires cette année ". Pourtant la direction ne veut pas mettre grand chose sous le sapin de la NAO, ...
https://lanticapitaliste.org/actualite/entreprises/mobilisation-chez-sanofric
Récemment dans le groupe Sanofi, avec à deux importants débrayages à Val-de- Reuil
CONTRAT ROMPU PAR L'AUSTRALIE : UN COUP PORTÉ OU L'OCCASION D'UNE VRAIE RÉFLEXION ?
Le constructeur Naval Group s'est vu plus que couper l'herbe sous le pied par les américains pour la livraison d'une quinzaine de sous-marins à l'Australie. Il est un peu cocasse d'entendre les ministres, Le Drian en tête, parler de « trahison », de « coup de poignard dans le dos » et d'imaginer Macron faire les gros yeux à Biden en visioconférence : dans le milieu de la vente d'armes, c'est de toutes façons corruption à tous les étages, barbouzerie et compagnie, ce qui était très bien montré en 2005 dans le film de Andrew Niccol « Lord of War ». Et puis, les Français ne sont pas non plus novice en la matière. Le versement de commissions occultes a bien été établi dans la vente de trois sous-marins au Pakistan en 1994, pratique qui avait coûté la vie dans le dit attentat de Karachi à onze salariés de la Direction des Constructions Navales.
Cette « affaire » montre un réajustement de la stratégie impérialiste US après le retrait piteux d'Afghanistan. La France, dans l'affrontement diplomatique qui se prépare avec la dictature chinoise, est considérée comme quantité négligeable. La classe politique est piquée dans son orgueil et fâchée de voir ces milliards s'évaporer. Au NPA, nous y voyons l'opportunité de poser démocratiquement la question de la reconversion de cette industrie de mort, comme toutes celles qui pourraient être jugées inutiles ou néfastes à l'environnement. A Cherbourg et Brest, il y a des infrastructures industrielles, des chantiers, du savoir-faire, de l'expertise : pourquoi ne pas sérieusement envisager le développement ambitieux de bateaux propres pour le transport maritime, alternative indispensable aux navires poubelles et à l'augmentation en flèche du trafic aérien. Par là même, la France, actuel acteur majeur dans la production d'engins de mort, gagnerait le crédit de ne plus participer à la prolifération des armes.
PEU DE CAROTTE ET SURTOUT DU BÂTON !
15 septembre : c'est aujourd'hui l'entrée en vigueur de l'obligation vaccinale (au moins une dose et la seconde d'ici le 15 octobre) pour les salarié.e.s et personnels des établissements de soins, mais aussi pour les pompiers ou agents de la sécurité civile. Pour celles et ceux qui ne souhaiteraient pas s'y soumettre, celles et ceux qu'on désigne comme des « récalcitrants » pour mieux nier leur(s) motivation(s) légitime(s) à refuser l'injection, ils encourent mise à pied et sanctions financières, voire perte de leur emploi.
Localement, des foyers de résistance, sur le lieu de travail ou à l'extérieur, tentent d'organiser leur protection .
La menace et la contrainte sont décidément deux constantes dans l'exercice du pouvoir par Macron, principe qu'il entend également appliquer à la réforme de l'assurance chômage. Contraindre, rendre plus difficile l'accès à l'indemnisation, faire baisser son montant et sa durée pour « inciter à la reprise du travail ». Cette insupportable rhétorique repose sur le vieux mythe de la droite d'une assurance chômage trop généreuse et favorisant l'oisiveté. C'est une insulte aux privé.e.s d'emplois, la négation de l'angoisse que constitue l'incapacité à se projeter dans le lendemain, la négation de ce que la perte d'un emploi suite à un mal nommé PSE (Plan de Sauvegarde de l'Emploi) peut entraîner comme traumatismes et le parcours du combattant pour retrouver un emploi stable et correctement rémunéré, parce que, non, on ne trouve pas un travail simplement en traversant la rue !
Retoquée par deux fois par le conseil d'Etat, cette contre-réforme de l'assurance chômage n'est pour autant pas enterrée, au contraire. Il se prépare un tour de passe-passe : la signature d'un décret début octobre avec un timing calculé de sorte d'empêcher une riposte juridique par les syndicats. Déjà dans son allocution du 12 juillet, Macron en avait fait une priorité, un impératif. Sûrement pas pour servir l'intérêt général, mais, parce que le temps est compté pour lui : il lui faut répondre à la nécessité de donner des gages de crédibilité à la droite et à la bourgeoisie dans la perspective de sa réélection. Idem pour la réforme des retraites. Le prix à payer est la mise dans la panade de milliers d'allocataires de l'assurance chômage. Plus cynique, il n'y a pas.
La réalité est une raréfaction tendancielle du nombre d'emplois disponibles, même si certaines secteurs ont du mal à recruter. Aller chercher du côté de la pénibilité ou du faible niveau des salaires permettrait d'ailleurs de trouver un début d'explication...?n En Allemagne, la même logique a été poursuivie il y a une quinzaine d'année par le gouvernement social-démocrate de Gerhard Schröder. Résultat : la multiplication des mini-jobs et une paupérisation grandissante parmi le salariat le plus précaire et donc fragilisé. Avec quinze ans de recul et de crises successives, on peut vite arriver à la conclusion que cette contre-réforme de l'assurance chômage ne vise qu'à pressuriser encore plus les demandeurs d'emplois et à faire courber l'échine aux salarié.e.s à qui pourraient revendiquer de meilleurs salaires ou de meilleures conditions de travail, parce que aux portes des entreprises, l'armée de réserve du travail (les chômeurs) sera sur les rangs.
Le NPA, lui, milite depuis sa création pour une répartition du travail à travers la réduction du temps de travail jusqu'à l'éradication du chômage et pour une loi d'interdiction des licenciements avec continuité du salaire. Assez qu'une partie d'entre nous croule sous le boulot pendant que les autres n'en ont pas!
Dès fin Août, l'intersyndicale a fait le choix d'une journée de mobilisation interprofessionnelle le 05 Octobre pour coller au calendrier défini par le gouvernement. On aurait pu imaginer de lancer rapidement un mouvement dès septembre pour lier les questions du refus de la vaccination imposée qui a occupé l'été aux attaques contre les salarié.e.s. Un autre choix a été fait. Gageons que la colère bien présente dans la société se transforme en combativité, faisant de cette journée une réussite, et obligeant les centrales syndicales à poser rapidement dans le paysage autre chose que des journées d'action sans lendemain, sans efficacité. Une course de vitesse, dont la liquidation de la protection sociale est l'enjeu, est lancée d'ici le printemps 2022. Le mouvement social est prévenu.