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NPA 27 -  Eure

NOTRE DRAPEAU ET NOTRE IDENTITE : LA SOLIDARITÉ ET LES LUTTES SOCIALES - Edito du 2 avril 2007

2 Avril 2007 , Rédigé par LCR-27 Publié dans #EDITOS

NOTRE DRAPEAU ET NOTRE IDENTITE : LA SOLIDARITÉ ET LES LUTTES SOCIALES 

A en croire quelques candidats à la présidence, la question de l'identité nationale deviendrait une question politique très importante. On comprend bien qu'ils préfèrent parler du drapeau tricolore et de la Marseillaise plutôt que de la question du logement, des licenciements, de la misère que connaissent des millions d'entre nous. Il est plus facile de faire quelques couplets ronflants sur l'autorité et l'ordre que de parler sérieusement des questions sociales.

Mais puisqu'ils veulent parler d'identité, de valeurs, parlons-en !

La valeur d'une société, son identité, c'est d'abord les moyens qu'elle se donne pour apporter à chacun et à chacune les moyens de vivre dignement.

 Quand des retraités, qui ont trimé toute leur vie, élevé des enfants et se sont occupées de toutes les tâches ménagères se retrouvent, sous le seuil de pauvreté ou sont reclus dans des maisons de retraites bondées et sans chaleur humaine, de quelle identité parle-t-on ?

Quand des jeunes galèrent pendant de longues années sans obtenir d'emplois, sans même avoir droit au chômage ou au RMI, ou alors précarisés et exploités dans des intérims et des CDD, de quelle identité parle-t-on ?

 

Quand les policiers se comportent en armée d'occupation dans les quartiers et les cités populaires, multipliant contrôles au faciès, interpellations violentes et insultantes, de quelle identité parle-t-on ?

Quand la France envoie ses militaires en Afrique pour soutenir des dictatures et les intérêts des entreprises françaises du CAC 40, de quelle identité parle -t-on?

Tous ensemble, pas chacun pour soi !

Notre identité c'est la fierté de voir des enseignants, des fonctionnaires, des parents d'élèves refiser d'être des auxiliaires de police et de se taire quand des enfants de sans-papiers ou leurs parents sont expulsés.

Ce qui nous rassemble, c'est la solidarité d'hommes et de femmes qui ont le même destin et qui voudraient pouvoir décider ensemble de leur vie quotidienne et de leur avenir. Cette identité-là elle nous est commune quelle que soit l'origine de nos parents, notre nom ou la couleur de notre peau. C'est dans cette identité-là que se tisse des rapports de respect humain, de solidarité face aux mauvais coups de la vie que se refuse le silence et la lâcheté quand notre voisin est victime d'injustice.

Mais nous ne partageons pas cette identité avec ceux qui des siècles durant ont voulu séparer les peuples au nom d'un drapeau ou d'un hymne.

Au nom de l'ouverture sur l'Europe et le dépassement des frontières, certains ont essayé de nous imposer une constitution européenne libérale, qui mettait en pièce les acquis obtenus dans ce pays par des dizaines d'années de luttes sociales.  Ils nous reprochaient à nous  qui avons imposé la victoire du  Non  d'être des réactionnaires nationalistes frileux, alors que nous combattions avec les autres peuples d'Europe contre les politiques libérales...

Ce sont les mêmes aujourd'hui qui dans le même but, voudraient étouffer les exigences sociales sous le drapeau tricolore et couvrir par la Marseillaise la voix de ceux qui s'insurgent contre les injustices.

Notre identité, celle que défend Olivier Besancenot,

c'est aussi de refuser les discriminations que subissent près des millions d'entre nous parce que leur nom ou la couleur de leur peau rappelle que la France est depuis des siècles terre d'émigration et d'immigration. C'est pourquoi nous voulons un réel contrôle exercé par les syndicats et les associations pour empêcher les discriminations à l'embauche et au logement, pour un droit d'intervention contre les bavures policières et les contrôle au faciès.

Nous voulons aussi que les quartiers, les banlieues, les campagnes disposent de classes et d'établissements scolaires correspondants aux nécessités,  mettant plus de moyens là où il y a le plus de besoins.

 

Le 2 avril 2007

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