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NPA 27 -  Eure

Économie : la France dans la nasse

20 Août 2014 , Rédigé par NPA 27 Publié dans #EDITOS

http://www.npa2009.org/sites/default/files/styles/largeur_content_hauteur_complet/public/5cf9fa59d2f5f7181bb61137c5404.jpg?itok=BqgWyYpbLe journal économique Les Échos titrait un de ses articles du 18 août dernier : « la fin des illusions sur la reprise économique en France ». Effectivement, la progression du Produit intérieur brut a été nulle au 1er et 2ème trimestre 2014...

 L’investissement des entreprises, pourtant gavées de douceurs par ce gouvernement, est en berne. Le chiffre de la croissance prévue pour 2014 est divisé par deux (de 1 % à 0,5 %) et il y a de forts doutes sur le fait que même la nouvelle prévision puisse être atteinte, car il faudrait une accélération sensible en fin d’année, et celle-ci est loin d’être évidente.

Tout le discours économique de Hollande-Valls s’effondre. Non seulement, la fameuse courbe du chômage ne va pas baisser, mais, malgré les 50 milliards d’économies, le déficit budgétaire sera supérieur à 4 % et la dette publique va augmenter. Déjà, les agences de notation évoquent la baisse de la note française. Ceci, bien sûr, sans parler du chômage ! La France est dans la nasse : la politique supposée permettre de construire l’avenir, de réduire les déficits, de sortir de la crise… ajoute en réalité « la crise à la crise ».

L’économie française n’est pas seule à ralentir : la croissance au 2ème trimestre a été nulle dans l’ensemble de la zone Euro et négative en Allemagne et en Italie (- 0,2 % dans les deux pays). L’Europe confirme qu’elle est le maillon faible d’une économie mondiale en crise, ce qui pèse sur la croissance des autres économies capitalistes. Du coup, certaines voix critiques se font entendre jusque dans la presse américaine pour réclamer des ajustements.

 

Politique d'un système en crise...

Le discours des dirigeants européens est le même depuis des années : il faut de l’austérité et des « réformes de structure » (en clair : remise en cause des acquis sociaux, casse des services publics, baisse des salaires, etc.). Pour les économistes officiels et les gouvernements, c’est simple : si leurs réformes donnent les résultats prévus, c’est qu’elles sont bonnes, il faut continuer ; si les résultats ne sont pas au rendez-vous, c’est que les réformes n’ont pas été menées avec assez d’énergie. Dans les deux cas, il faut donc continuer. Même si des ajustements limités sont possibles dans les mois qui viennent (les objectifs budgétaires seront un peu assouplis dans les faits), l’essentiel va être maintenu : pour les patrons européens, l’inspiration vient des États-Unis où, comme le montre une étude la banque Natixis de juillet dernier, les salaires ont reculé durant la crise tandis que seuls les Américains les plus riches ont des revenus en hausse.

La politique de Hollande-Valls n’est pas une erreur, contrairement à ce que soutient maintenant l’ancienne ministre du Logement, Cécile Duflot (qui, à propos de Valls, a écrit que « seuls les fous persistent dans l’erreur »...). Elle correspond à la logique profonde du capitalisme en crise. La rentrée sera « difficile » a annoncé Valls. Certes, mais pour qui ? La politique de Hollande-Valls ne donne aucun des résultats qu’ils avaient annoncés... mais hors de question pour eux de changer de cap. Gattaz, le président du Medef, lui, sait où il va. D’ailleurs, son prochain objectif est clair : après avoir engrangé les bénéfices du Pacte de responsabilité, il s’agit de faire sauter au plus vite les seuils sociaux de manière à réduire les possibilités de mettre en place des représentants du personnel.

Henri Wilno

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