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NPA 27 -  Eure

Ce qui s'est passé à la Sorbonne (par AFP)

10 Mars 2006 , Rédigé par AFP Publié dans #RESISTANCE

PARIS (AFP) -

 A l'irruption des CRS dans la Sorbonne occupée, samedi vers 4H00, quelques centaines d'étudiants ont couru vers la cour pavée et se sont serrés sur les marches de la chapelle funéraire de Richelieu, en criant "résistance pacifique". Après les heures de veille, ponctuées de fausses alertes ("Les CRS sont là...", "les CRS vont arriver..."), l'irruption des forces de l'ordre suscite une véritable panique.
"Ils sont là, ils arrivent, barricadez les portes", hurlent des jeunes hommes, quand les policiers casqués surgissent par l'intérieur du bâtiment, côté rue Saint-Jacques, sur "réquisition" du recteur de l'Académie de Paris.

Des dizaines d'étudiants d'une vingtaine d'années, garçons ou filles de différentes universités de la région parisienne, improvisent alors de nouvelles barricades. Puis, des jeunes hommes tentent de stopper la charge des policiers qui enfoncent des portes, en jetant sur eux des chaises et d'autres objets.

A 3H53, quand les CRS pénètrent dans le hall, juste devant l'amphithéâtre Descartes où avaient lieu les "AG des occupants", c'est la ruée vers la cour pavée. Des échauffourées éclatent: Une centaine de policiers casqués se positionnent d'un côté de la cour, tandis qu'à l'autre bout, quelque 200 étudiants se massent sous la colonnade de la chapelle funéraire. Ils forment des chaînes humaines, eux qui avaient voté, dans l'après-midi, le principe d'une "défense active non violente". "On va vous laisser sortir... Sortez par le 17 Sorbonne", leur ordonne, au porte-voix, un policier, sous les flashs des photographes.

"Police nationale, milice du capitale", répondent, poing levé, les étudiants au coude à coude. Très vite, les forces de l'ordre diffusent des gaz lacrymogènes, sortent les matraques, et repoussent les étudiants, en avançant derrière leur bouclier.

Près de la statue de Louis Pasteur, des jeunes gens trébuchent sur la balustrade, une étudiante manque de se faire piétiner. Dix minutes après l'arrivée des CRS, la grande majorité des occupants a déjà été poussés vers la sortie. Un étudiant reste couché, sans bouger, près des marches. Les pompiers arriveront à 4H15 pour le soigner. D'autres étudiants, que les CRS avaient surpris dans l'amphithéâtre Richelieu où ils écoutaient un concert de piano, ont expliqué à l'AFP qu'ils avaient été "évacués sans violence", et étaient "sortis calmement" par l'arrière du bâtiment.

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