MOUVEMENT DANS LES LYCEES : HALTE A LA REPRESSION !

Depuis quelques jours et le début d'un mouvement lycéen spontané contre la réforme du lycée et parcours sup, les cas de violences policières à l'encontre de jeunes manifestants devant leur lycée se multiplient et ont atteint leur paroxysme hier avec les images de 150 élèves d'un lycée de Mantes la Jolie à genoux, parqué et surveillés par des gendarmes en armes. Arguant de risques de débordements, la présence de CRS et le recours au jet de bombes lacrymogènes ou aux tirs de flashballs ne sont plus de l'ordre de l'exception, deviennent la norme et ne font qu'envenimer les choses. Des gardes à vue ont eu lieu. A Val de Reuil, des heurts ont eu lieu, tout comme à Rouen. En région parisienne, un garçon a été grièvement blessé au visage et dans un autre établissement, des profs se sont vus reproché d'avoir tenté une médiation et d'avoir créé un cordon entre les flics et les jeunes pour éviter l'affrontement. En gros, avant, c'était « Sois jeune et tais-toi ! », sous la macronie, c'est « Sois jeune et tais-toi, ou on te défonce ! ». La violence, y compris physique, est donc la seule réponse politique à des interrogations et une colère légitime pour des jeunes qui voient bien que les réformes dans l'éducation sont tout sauf faites pour servir l'intérêt de tou-te-s et que l'avenir rime avec galère pour la majorité d'entre eux.

Le gouvernement a beau jeu de pointer un mouvement « d'une extrême violence ». Par son action, il induit l'escalade dans la tension et favorise les dérapages, et ce dans l'unique but de le discréditer .

La jeunesse reste mobilisée, mais elle ne pourra gagner seule. Elle aura besoin pour faire reculer le gouvernement et assurer sa propre sécurité du soutien des syndicats et, des enseignants.