PETROPLUS: LARMES DE CROCODILE ET CLE SOUS LA PORTE...

Shell et Total sont responsables de la fermeture de la raffinerie de Petit Couronne avec la complicité du gouvernement. Les majors du pétrole pour maintenir leur marge de raffinage ont décidé de fermer des raffineries en France, la raffinerie de Petit Couronne étant la dernière en date avant la prochaine. Le gouvernement a laissé faire alors qu’ il avait les moyens de réquisitionner, de nationaliser la raffinerie. Cela aurait bien sûr été fait si le gouvernement en place avait été de gauche !

Ce gouvernement social démocrate a fait croire aux salariés qu’il sauverait la raffinerie. Il a juste fait durer  les choses et aidé à construire un plan social,  les salarié-es de la raffinerie se raccrochant  à l’espoir d’un éventuel repreneur mois après mois.

Il est certain que ce n’est que le rapport de force qui peut imposer au gouvernement une réquisition, la nationalisation de l’outil de travail. Ceux qui disent maintenant qu'il est  impossible de nationaliser trouvent tout à fait possible de faire payer aux citoyens le coût de 90 ans de pollution !

Décidément, il se confirme qu'il vaut mieux se battre comme des chiens sur l'axe "Interdisons les licenciements chez nous comme ailleurs !", et ne pas en dévier. Cela n'empêche pas, comme on l'a vu chez M-real, d'ouvrir la porte à tout repreneur sérieux, et de mettre la pression sur les pouvoirs publics pour qu'ils exproprient si personne ne se présente.Chez Energizer, à Caudebec lès Elbeuf, chez De Carbon à Andé, chez M-real à Alizay encore , la lutte acharnée sur cet objectif juste a permis de tenir longtemps, avec un haut moral, en cherchant la jonction avec les autres luttes du moment contre les licenciements, vers un mouvement national (qui se fait toujours attendre). Ces luttes n'ont pas permis de garder l'emploi (même si à Alizay, la production reprend avec 150 salarié-e-s pour l'instant, dont 80% d'ex-M-real réembauchés par Double A), mais elles ont au moins fait des licenciements un problème incontournable et permis d'obtenir les meilleures primes de départ de la région. Comme quoi, en partant de ce qui est objectivement nécessaire, on obtient plus qu'en   se fixant des objectifs prétendument réalistes.