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NPA 27 -  Eure

Grèce : nouvelle grève massive des fonctionnaires contre l'austérité

6 Octobre 2011 , Rédigé par NPA 27 Publié dans #International

Grève massive des fonctionnaires le mercredi 5 octobre 2011 contres les nouvelles mesures d'austérité du gouvernement au service de la troïka (FMI-UE-banque mondiale) - baisse des salaires et privatisations - et des dizaines de milliers de manifestants dans la rue.

 

Grece-insoumise.jpgATHENES (AP) — Les fonctionnaires grecs étaient en grève mercredi pour 24 heures, paralysant le secteur public. Ils protestent contre les mesures d’austérité décidées par le gouvernement pour essayer d’éviter un défaut de paiement du pays.

Au moins 16.000 manifestants se sont retrouvés dans le centre d’Athènes, et quelque 10.000 autres se sont rassemblés à Thessalonique, dans le nord du pays.

Les contrôleurs aériens participaient au mouvement, entraînant l’annulation de tous les vols. Seuls les services d’urgence fonctionnaient dans les hôpitaux publics, alors que les avocats, les enseignants et les employés des impôts étaient également en grève.

Les employés des transports publics ont décidé de procéder à des arrêts de travail dans la matinée et dans la soirée. Les employés de la télévision et de la radio publiques étaient également en grève.

 

ATHENES (Reuters) – A l’appel des syndicats des secteurs public et privé, les Grecs observaient mercredi un mouvement de grève nationale pour protester contre les mesures d’austérité du gouvernement, provoquant des perturbations dans les transports en commun, les aéroports ainsi que dans les administrations.

Les perceptions et les écoles publiques étaient fermées tandis que les hôpitaux assuraient un service minimum pour les urgences à l’occasion de la première grève d’ampleur depuis l’été contre le plan de sauvetage mis au point par l’Union européenne et le Fonds monétaire international.

Les deux principales centrales syndicales du pays, Adedy pour le service public et GSEE pour le secteur privé, s’attendent à voir le mouvement suivi par plusieurs centaines de milliers d’employés et plusieurs milliers devraient défiler dans les rues dans la journée.

« Malheureusement les nouvelles mesures ne font que prolonger les politiques injustes et barbares qui assèchent les droits et les revenus des travailleurs et poussent un peu plus l’économie dans la récession et la dette », a déclaré Stathis Anestis, porte-parole de GSEE, premier syndicat du secteur privé.

« Face à cette grève, le gouvernement, l’UE et le FMI vont être contraints de reconsidérer leurs politiques désastreuses », a-t-il ajouté.

Mardi, le ministre grec des Finances, Evangelos Venizelos, a expliqué que la situation des finances publiques grecques risque de s’aggraver cette année si le pays ne parvient pas à mettre en place les réformes et ne fait pas preuve de « cohésion nationale et de solidarité ».

Etudiants, retraités et fonctionnaires doivent commencer à se rassembler dans le centre d’Athènes à partir de 08h00 GMT avant de se rendre en cortège à la place Syntagma et manifester devant le parlement.

« Si nous ne prenons pas notre destin en main et que nous ne faisons pas grève, comment allons-nous survivre ? » s’est interrogée Maria Bargiadaki, habitante d’Athènes et fonctionnaire.

Le syndicat communiste PAME a prévu d’organiser une manifestation distincte.

Les syndicats de policiers, de pompiers et de gardes-côtes ont indiqué qu’ils entendaient participer aux manifestations dans le centre la capitale.

 

ATHENES — Le ministère grec du Travail a été occupé mardi à Athènes, à la veille d’une grève générale dans le secteur public, par des manifestants communistes qui refusent les nouveaux efforts demandés par les bailleurs de fonds du pays, notamment un abaissement du salaire minimum.

La veille à Luxembourg, la zone euro avait reporté du 13 octobre à la mi-novembre toute décision sur le versement d’une prochaine tranche du prêt international dont Athènes a un besoin vital pour éviter la faillite, en réclamant des mesures nouvelles d’économies pour 2013 et 2014, et des privatisations supplémentaires.

Ce report a fait plonger mardi les places boursières mondiales, l’indice de la Bourse d’Athènes a chuté de 6,28% pour s’établir à 730,33 points, son plus bas niveau depuis 18 ans.

Dans ce contexte négatif qui ravive les craintes sur un défaut de la Grèce, le Premier ministre Georges Papandréou s’est entretenu mardi soir au téléphone avec la chancelière allemande Angela Merkel des dernières évolutions sur la Grèce et l’Europe.

De son côté, le ministre grec des Finances Evangélos Vénizelos a répondu mardi aux médias, après son retour de Luxembourg, que de nouvelles économies ne seraient « pas nécessaires », « à condition que les mesures déjà annoncées soient appliquées ».

Il a relativisé le report de la décision sur le versement du prêt, jugeant que la Grèce pouvait tenir jusqu’à la mi-novembre, et assuré que les efforts déjà effectués par les Grecs ont été jugés « impressionnants et ont changé le climat ».

Selon la presse grecque, les mesures nouvelles demandées par les créanciers (UE, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international) portent sur une accélération de la réforme du marché du travail pour abaisser les coûts du travail et relancer l’activité en Grèce, où l’économie est totalement asphyxiée par trois ans de récession, dont presque deux d’extrême austérité.

La troïka aurait demandé un abaissement du salaire minimum (750 euros) et une révision des conventions collectives qui régissent les salaires dans les entreprises privées.

Cette mesure touchant le privé interviendrait après l’abaissement général du traitement des fonctionnaires et des retraites appliqué en 2010 à la demande des créanciers, et le relèvement de nombreuses taxes et de nombreux impôts.

Le grand quotidien grec Ta Néa évoquait la « torture chinoise de la goutte d’eau » utilisée par la troïka sur la Grèce avant de débloquer les huit milliards d’euros initialement promis en août, en application de l’échéancier du prêt international de 110 milliards sur trois ans accordé en mai 2010, dont la Grèce a reçu 65 milliards à ce jour.

Même si aucune manifestation d’envergure n’a eu lieu depuis la rentrée, les actions de protestation sporadiques contre l’austérité, auxquelles se mêlent étudiants et lycéens opposés à la réforme de l’enseignement supérieur, se multiplient.

Quelque dizaines des 200 manifestants du syndicat communiste Pame qui ont occupé mardi le ministère grec du Travail ont réussi à pénétrer à l’intérieur du bureau du ministre Georges Koutroumanis pour protester contre tout abaissement du salaire minimum.

Ailleurs dans Athènes, des blocages se poursuivent devant les ministères, où les inspecteurs de la troïka sont censés avoir des rendez-vous pour terminer leur audit des comptes publics.

Mercredi doit avoir lieu la première grève de 24 heures depuis la rentrée à l’appel du syndicat du public, l’Adedy, touchant essentiellement les fonctionnaires et les employés des entreprises publiques qui protestent contre la mise en chômage technique de 30.000 salariés d’ici à la fin de l’année.

Le 19 octobre, l’Adedy et la centrale du privé, la GSEE, prévoient une grève générale de 24 heures.

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