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NPA 27 -  Eure

Grèce : la grève générale du 15 décembre a paralysé le pays

15 Décembre 2010 , Rédigé par NPA 27 Publié dans #International

Après la journée du lundi 6 décembre qui a vu des milliers de jeunes en colère manifester dans les rues d'Athènes et de de Thessalonique en mémoire d'un adolescent tué par un policier il y a deux ans et contre l'austérité gouvernementale, c'est aujourd'hui la grève générale touchant les secteurs public et privé qui prend le relai de la mobilisation, contre le nouveau plan draconien d'austérité imposé au peuple grec par le FMI et la Commission européenne. Des manifestations contre les réductions de salaires et les nouvelles mesures d'austérité prévues en 2011 ont rassemblé des dizaines de milliers de personnes à Athènes.

Aujourd'hui également des manifestations ont eu lieu à Bruxelles, à Dublin (Irlande) et ailleurs, contre les politiques d'austérité à l'appel de la Confédération des syndicats européens. Cela reste insuffisant.

Il est plus que jamais urgent d'organiser une riposte européenne concertée et puissante contre ces politiques qui font payer aux peuples la crise du capitalisme.


La Grèce paralysée par une journée de mobilisation générale

A partir d'AFPReuters | 15.12.10 |

Le mouvement s'inscrit dans le cadre d'une nouvelle journée d'action à l'échelle européenne avant le sommet européen de jeudi et vendredi.

La Grèce tournait au ralenti mercredi, privée de transports aériens, maritimes et ferroviaires, dans le cadre d'une grève générale de vingt-quatre heures contre la deuxième vague de rigueur prévue dans le pays en 2011. La grève touche aussi les écoles, hôpitaux, tribunaux, banques et grandes entreprises publiques. Le projet de budget 2011, qui prolonge l'effort réclamé aux Grecs en contrepartie de l'aide européenne, doit être examiné la semaine prochaine au Parlement.

 

Un terrible plan d'austérité

Prévue au départ dans le cadre d'une journée d'action européenne contre la rigueur, cette grève a pris l'allure d'une mobilisation générale, notamment après l'annonce de coupes salariales dans le secteur privé. Deux réformes en ce sens, portant sur un assouplissement du marché du travail, ont été adoptées dans la nuit en procédure d'urgence au Parlement, par 156 voix pour et 130 contre. L'une d'elle prévoit une coupe de 10 % à 25 % des salaires dans les entreprises publiques déficitaires. L'autre permet aux entreprises privées de s'affranchir des accords de branche fixant des barèmes salariaux pour s'appuyer sur des conventions d'entreprise.

Le secteur des transports est le plus touché : les 400 vols prévus au départ ou à l'arrivée de l'aéroport d'Athènes ont été annulés après le ralliement au mot d'ordre des contrôleurs aériens. Tous les ferries ralliant les îles sont restés à quai également, tandis qu'une grève de vingt-quatre heures des journalistes privait le pays d'informations. A la mi-journée, alors que deux manifestations étaient sur le point de démarrer à Athènes, seuls les transports urbains, métro et bus, fonctionnaient, après des arrêts de travail en matinée créant de gigantesques embouteillages aux heures de pointe.


"ILS NOUS VOLENT NOS VIES"

En Grèce, le gouvernement socialiste de Georges Papandréou, qui a dû accepter de mettre en œuvre un plan de rigueur en échange d'une aide financière de 110 milliards d'euros de l'Union européenne et du FMI, dispose d'une majorité confortable au Parlement, et les manifestations ne devraient pas le faire dévier du cap de l'austérité. Mais le mouvement de mercredi est une manifestation de plus du mécontentement du peuple grec, durement touché par ces mesures. "Nous réclamons le retrait du mémorandum d'accord avec l'UE et le FMI, et l'abandon des politiques contre les travailleurs, annonce le syndicat de la fonction publique Adedy. Ils nous volent nos emplois, notre pain, ils nous volent nos vies."

Le mouvement s'inscrit dans une journée d'action à l'échelle européenne avant le sommet européen de jeudi et vendredi. A Bruxelles, un rassemblement est prévu à 11 heures devant le siège de la Commission. A Dublin, une manifestation est prévue devant le Parlement, où les députés irlandais doivent se prononcer sur le plan de sauvetage de 85 milliards d'euros négocié avec l'Union européenne et le FMI."Les syndicats européens demandent aux gouvernements de cesser de s'en prendre aux salaires et aux aides sociales, d'agir ensemble, de cesser d'aller d'une crise à l'autre, de cesser de détruire notre Europe sociale", résume John Monks, de la Confédération européenne des syndicats.

 

Des manifestants s'en prennent à un ancien ministre

Deux cents personnes s'en sont pris, mercredi, à Athènes à l'ancien ministre conservateur des transports, Kostis Hatzidakis, alors qu'il quittait le Parlement grec, ont rapporté des témoins. Les manifestants ont pourchassé l'ancien ministre en criant "Voleurs ! Honte à vous !". Ils lui ont lancé des pierres et l'ont frappé à coups de bâton. M.  Hatzidakis, le visage couvert de sang, a pu trouver refuge dans un immeuble voisin.

Non loin de là, sur la place Syntagma, des manifestants ont lancé des cocktails Molotov sur deux grands hôtels, et la police est intervenue à coups de gaz lacrymogène pour les disperser. Une voiture a également été incendiée.

 

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