Olivier Besancenot aurait été espionné par une officine de renseignements - Agence Reuters
PARIS (Reuters) - Olivier Besancenot, le porte-parole de la LCR, a décidé de porter plainte après les
informations de l'Express affirmant qu'il a été espionné pendant plusieurs mois par une officine privée de renseignement.
La Ligue communiste révolutionnaire "a décidé de porter plainte pour violation de la vie privée sur la base des informations de l'hebdomadaire", a précisé l'attaché de presse de la LCR, Michel Bidaux.
"Ce sont des faits d'une extrême gravité", a déclaré l'avocat d'Olivier Besancenot, Me Antoine Comte, sur RTL.
"Qu'un personnage public parfaitement transparent fasse l'objet d'un espionnage systématique, non seulement sur lui-même mais sur sa compagne, sur son enfant, sur ses comptes en banques, ce sont des pratiques barbouzardes", a-t-il ajouté.
Selon l'hebdomadaire, l'affaire trouverait son origine dans le contentieux opposant Olivier Besancenot à une société distribuant en France un pistolet à impulsion électrique, le Taser.
Lors de la campagne pour la présidentielle de 2007, le porte-parole de la LCR, craignant une utilisation massive et dangereuse, avait estimé que cette arme était responsable de "150" décès aux Etats-Unis.
Les dirigeants de Taser, qui assurent qu'elle se révèle inoffensive pour la vie humaine, ont intenté une procédure en diffamation contre Besancenot, souligne l'Express.
La vie d'Olivier Besancenot aurait été "épiée, disséquée et mise en fiches par une officine de renseignement privée" d'octobre 2007 à janvier 2008, précise l'hebdomadaire, qui dit s'être procuré le rapport de cette société.
Ainsi, la compagne de l'ancien candidat à l'élection présidentielle est photographiée au pied de son immeuble, sortant du porche à "8 h 23", "en compagnie du petit garçon aperçu les jours précédents" en sa compagnie.
De même, une note confidentielle de 3 pages, datée du 25 octobre 2007, résume les premières investigations sur le couple, jusqu'à l'emplacement exact de son appartement, tandis qu'une autre donne les détails de leur compte bancaire.
Gérard Bon