Les Andelys : Un plan social à Holophane avec 55 licenciements secs...
LES ANDELYS. Après l'annonce de soixante suppressions de postes (dont 55 licenciements secs...) à l'usine, la CGT tire la sonnette d'alarme.
Holophane est aujourd'hui face à la crise. En fin d'année 2008, la direction avait déjà pris des dispositions en réduisant son potentiel industriel et en supprimant les postes d'intérimaires. Or, ce que les syndicats avaient dit en décembre dernier est arrivé, la direction a annoncé 55 licenciements secs et 5 départs en retraite non remplacés. Des chiffres confirmés par Eric Bulle, directeur du site. Face à ce premier plan social, les délégués syndicaux CGT de l'entreprise voient dans ces licenciements « le sacrifice des salariés pour des actionnaires non scrupuleux ». « Depuis son rachat sous la forme de LBO (Leveraged Buyout), la verrerie historique des Andelys a été saignée à blanc par les financiers », affirme la CGT.
Le syndicat constate qu'en 2005 l'usine employait 588 salariés. C'est à cette époque que la société a fermé un four pour le délocaliser en Tunisie.
Arrêt d'un deuxième four
Aujourd'hui un deuxième four est arrêté et après le plan social, l'usine ne comptera plus que 357 salariés. « La direction accuse la crise mondiale, en réalité l'arrêt du four était planifié en 2007, la crise n'a fait qu'accélérer la chose », affirme encore la CGT.
La CGT demande la vente de l'usine tunisienne et le retour des fabrications aux Andelys. « En ce qui concerne le plan social la CGT fera le nécessaire pour que les salariés ne soient pas lésés financièrement ». Le syndicat lance un appel aux pouvoirs publics, à la population, aux commerçants et aux élus locaux « si Holophane disparaît c'est la ville qui meurt ». De son côté, la direction se veut rassurante et souhaite multiplier les rencontres avec les syndicats.