CONGRÈS DU 9-10-11 DÉCEMBRE 2022 : UNE NOUVELLE ÉTAPE POUR LE NPA DONT 48,5% DES MILITANT.ES ONT DÉCIDÉ DE SE SÉPARER DES FRACTIONS DEVENUES AUTONOMES ET CONCURRENTIELLES.
Voici la déclaration votée par ceux et celles qui veulent continuer le projet du NPA, parti des exploitéEs et des oppriméEs, révolutionnaire et unitaire.
Nous continuons le NPA, pour un parti des exploitéEs et des oppriméEs, révolutionnaire et unitaire
La pandémie et ses conséquences sonnent comme des avertissements. Le capitalisme, la course aux profits, mènent l’humanité à la catastrophe. Guerres, crises écologiques mettent dangereusement en péril la vie sur terre, crise économique, pénuries… Ici, Macron entend poursuivre l’offensive néolibérale contre nos droits, en particulier en s’attaquant ces prochaines semaines à nos retraites. Il y a urgence à rompre avec ce système à bout de souffle.
Les grandes puissances impérialistes se redéploient, les concurrences s’exacerbent, l'extrême droite menace. Les politiques guerrières et la course aux armements se renforcent. Partout, nous sommes du côté des peuples et de leur droit à l’autodétermination, comme en Ukraine, solidaires face à l’agression de Poutine.
En l’absence d’une alternative écosocialiste, s’appuyant sur l’auto-organisation de celles et ceux d’en bas, la machine infernale capitaliste continuera de s’emballer. Internationalistes, anticolonialistes, nos espoirs se nourrissent des mobilisations féministes et contre la dictature en Iran, des grèves pour les salaires en Angleterre, des manifestations pour la démocratie en Chine, des luttes contre le racisme aux États-Unis, des luttes contre le chlordécone aux Antilles... Nous agissons en solidarité avec toutes ces mobilisations. Si les luttes sont bien réelles, elles peinent à gagner. Les plus massives et radicales, celles du printemps arabe notamment, sont parvenues à se débarrasser de régimes autoritaires et corrompus. Mais aucune n'a débouché sur une alternative émancipatrice. La contre-offensive réactionnaire s'est accompagnée de massacres de masses et du retour en force de régimes dictatoriaux.
Pour maintenir leur domination, les capitalistes sont prêts à tout. Ils renforcent leurs offensives racistes, islamophobes et autoritaires. Des gouvernements d’extrême droite imposent des politiques discriminatoires, climaticides, réactionnaires. La menace fasciste revient en force. Elle nécessite vigilance, luttes spécifiques et cadres unitaires pour la combattre.
Macron s’en prend aux plus précaires d'entre nous avec la réforme de l’assurance chômage, avec la loi Darmanin contre les migrant·e·s. La réforme des retraites prétend repousser l’âge de départ à 65 ans. Plus qu’une nouvelle « réforme », cette offensive en faveur des capitalistes porte en elle le projet d’une société de sur-exploitation : travailler toujours plus, plus longtemps… et pour des revenus toujours faibles. C'est une véritable provocation contre l’ensemble de celles et ceux qui, par leur travail manuel ou intellectuel, font tourner la société, tout particulièrement les femmes.
Macron place la barre très haut. Pour lui, ça passe ou ça casse : la réforme ou la dissolution. Il ne nous laisse pas d’autre choix que de bloquer le pays. Il faut dégager Macron. Cela implique l'unité des travailleurs, des travailleuses et de la jeunesse, de leurs organisations, de la base au sommet. Cela nécessite surtout un mouvement par en bas, dans les lieux de travail et d’études, dans les communes et les quartiers, qui organise et décide de la lutte.
Refus des licenciements, augmentation des salaires, baisse du temps de travail... il faut rompre avec l’exploitation capitaliste qui fait passer les profits avant nos vies. Dans les entreprises et sur tous les lieux de travail, nous agissons pour construire des outils de résistance collective – syndicats, collectifs, etc. Les combats contre l'exploitation, les combats contre toutes les oppressions et pour la préservation de la planète sont liés. Les luttes écologistes, féministes, LGBTI, antiracistes ont leur dynamique propre et leurs formes organisationnelles. Leur auto-organisation construit l'émancipation de toutes et tous. Leur convergence ouvre la voie à une confrontation avec ce système et les pouvoirs qui le défendent.
Une organisation Internationaliste, anticapitaliste, féministe et écosocialiste
En 2009 nous avons initié le NPA dans l’espoir de nous regrouper dans un même parti avec toutes celles et tous ceux qui se situaient dans une perspective anticapitaliste, en rupture avec la gauche de gestion du système. Ce projet est plus que jamais d’actualité. Aujourd’hui, nous renouons avec le fil de la construction d’un parti utile pour les exploitéEs et les oppriméEs. Dans la dernière séquence, le vote Mélenchon puis NUPES a été l'outil utilisé par une partie importante des classes populaires pour se défendre contre Macron et l’extrême-droite. Mais sur le plan militant, des dizaines de milliers d’anticapitalistes sont orphelinEs d’une organisation politique qui agit pratiquement dans la lutte des classes, au-delà des échéances électorales. Une organisation convaincue qu’on ne pourra mettre fin à l’exploitation, aux oppressions et à la destruction des écosystèmes sans renverser le capitalisme, sans une transformation révolutionnaire de la société, une organisation en dialogue et confrontation sans sectarisme avec les autres courants du mouvement social.
Des groupes en désaccord avec ces perspectives se sont développés dans le NPA. Dans certaines villes et secteurs, dans nos instances, le NPA est devenu un front d'organisations, en concurrence les unes avec les autres. Nous refusons cette situation qui transforme notre parti en champ de bataille. Devant leur refus de changer de fonctionnement, nous décidons de continuer le NPA en actant la séparation avec ces groupes.
Dans les prochaines semaines, le NPA répondra présent dans toutes les mobilisations : contre la réforme des retraites, pour la santé et l’hôpital public, en défense des migrantEs dès les prochaines marches des solidarités, pour construire la grève féministe du 8 mars, contre les projets de méga-bassines, la relance du nucléaire et l'enfouissement des déchets à Bure...
A l’échelle locale et nationale, nous lançons une campagne militante pour nous adresser à toutes celles et tous ceux qui ont l'envie commune de construire une organisation anticapitaliste, révolutionnaire et unitaire.
La première sera une réunion publique à Paris le mardi 17 janvier à la Bellevilloise, avec nos porte-parole Olivier Besancenot, Christine Poupin, Philippe Poutou et Pauline Salingue.
Adopté à l’unanimité des 102 délégué-e-s moins trois abstentions.
SANOFI : "PONCTIONNER LES ACTIONNAIRES POUR AUGMENTER LES SALAIRES !"
Cette année, les négociations annuelles obligatoires (NAO) ont mis le feu aux poudres. Depuis le 14 novembre, 16 sites sont touchés par des débrayages et grèves quotidiennes d’ampleur variable pour exiger 10 % d’augmentation de salaire et aussi l’embauche des travailleurs précaires. Un mouvement intersyndical d’une ampleur jamais vue. C’est que, face à la hausse des prix généralisée, les propositions de la direction ne font pas le poids : 4%, au-dessous de l'inflation ! Les grévistes réclament 5 % de hausse rétroactive pour 2022 et 10 % pour 2023. Pour ceux qui penseraient que c’est beaucoup, il faut savoir que si Sanofi accordait 10 % de hausse à tou.te.s ses salarié.e.es de ses usines de France, cela représenterait à peine 4 % du montant total accordé aux actionnaires. Et il ne faut pas oublier que toute victoire pour les salaires dans une boîte comme Sanofi rend les revendications salariales plus légitimes partout ailleurs.
À Val-de-Reuil en particulier, le mouvement s’est enraciné, dans la solidarité et la fraternité, autour des feux de palettes malgré le froid, 24h sur 24h. Peut-être aurait-il été utile de se montrer davantage, de solliciter les non-grévistes, de se lier à d'autres secteurs en lutte, d’appeler les sites alentour à nous imiter, pour faire peur aux patrons. Mais dans tous les cas, respect pour les grévistes !
Tenir aussi longtemps, c’est dur. Aujourd’hui, la CFDT a pris la responsabilité d’annoncer qu’elle se retirait du mouvement. La CGT est soumise à la pression de la direction qui veut obtenir une reprise rapide, sans avoir lâché significativement.
Les grévistes ont pu juger sur pièce sur qui ils peuvent compter. Il y a ceux qui se pointent au bout de 20 jours avec les journalistes, et les autres. Le NPA, pour sa part, a été présent tous les jours depuis le départ au piquet de grève.
SANOFI : 20e jour de grève sur 15 sites !
La détermination est toujours là. " On n'a pas fait 20 jours de grève pour rentrer sans avoir obtenu quelque chose!". Voilà ce qu'on entend sur le piquet de grève. La direction campe sur la proposition de 4%, les grévistes la refusent. Seuls les camions "urgence" rentrent. Tous les jours à 13h, une assemblée générale se réunit pour discuter et décider. Malgré le froid,l'ambiance s'est réchauffée autour de la préparation des frites. La "corvée de patates" est partagée égalitairement entre les hommes et les femmes : ça fait plaisir ! Ce matin visite du député, Philippe Brun et du conseiller départemental Arnaud Levitre. Les élu.es du territoire ne peuvent rester sourds aux revendications des salarié.es qui luttent pour de meilleurs salaires (leurs dernières augmentations datent d'il y a plus de 10 ans), surtout en période d'inflation galopante, de meilleures conditions de travail et d'embauches des contrats précaires. Soutenons celles et ceux qui ont le courage et la détermination de se battre pour vivre mieux : leurs luttes nous concernent toutes et tous.
ET SI ON RÉQUISITIONNAIT UNE LIGNE DE PRODUCTION DE SANOFI.
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Pénurie d'amoxicilline... et si on réquisitionnait une ligne de production de Sanofi ?
Après le paracétamol, c'est l'amoxicilline, seule ou en association avec l'acide clavulanique qui risque de manquer jusqu'en mars 2023. La pénurie de cet antibiotique, qui représente entre 60 e...
OFFENSIVE MILITAIRE TURQUE ANTIKURDE.
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Turquie : offensive militaire antikurde à l'approche des élections
La décision du régime turc de bombarder les zones kurdes de la Syrie du Nord et de l'Irak a été loin d'être une surprise. Des raids aériens au Nord de l'Irak où se situent les bases militair...
SANOFI : 11e jour de grève !
La direction ne veut rien entendre des revendications des grévistes, elle préfère perdre des millions que d'augmenter ses salarié.es. Sa dernière proposition : 4,5%. Les 3% du départ sont devenus 4% puis 4,5% depuis hier. Les milliards pleuvent dans l'escarcelle des actionnaires, mais c'est le compte-gouttes pour celles et ceux qui produisent la richesse. La colère des grévistes, qui ont le courage de refuser de courber l'échine, qui réclament de meilleurs salaires, mais aussi de meilleures conditions de travail et des embauches, est ravivée par le mépris qu'ils et elles ressentent. C'est difficile de faire grève, pas seulement à cause de la perte d'argent sur sa paye. Les SANOFI, les GSK, les raffineurs, les électriciens, la RATP, les cheminots (aujourd'hui les contrôleurs, hier les conducteurs)... nous montrent la voie : si nous voulons faire céder les grands groupes et le gouvernement qui les soutient (et qui nous prépare une régression sociale d'ampleur avec la réforme du chômage, des retraites), pas d'autres solutions que se mettre en grève, toutes et tous ensemble. On attend que les syndicats organisent, ensemble, les conditions pour gagner.
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