EPREUVE DU NOUVEAU BAC ANNULEE AUJOURD'HUI A LOUVIERS: LA CONTESTATION ENSEIGNANTE EST BIEN VIVE.

N'en déplaise au ministre de l'éducation Jean-Michel Blanquer - dans le droit fil de la logique macronienne visant à criminaliser tout foyer de contestation -  il n' y a pas 0,1% d'enseignants radicalisés qui par principe perturberaient les E3c (Epreuves communes de contrôle continu), épreuves de 1ere du BAC à la mode Blanquer qui ont débuté cette semaine.

Depuis le lundi 20 janvier, les profs du lycée les Fontenelles de Louviers mènent des actions devant leur établissement pour dénoncer cette session d'examens fantoches qui discréditent leur travail et génèrent stress et incompréhension chez les élèves: épreuves surveillées par des personnels autres que des enseignants pour pallier la défection de nombreux professeurs en grèves, salles bondées pour composer, corrigés de sujets officiels d'anglais disponibles sur des plate-formes comme Youtube depuis un mois... La profession avait alerté sur les nombreux dysfonctionnements à venir et finalement refusé de cautionner un tel bazar en usant de son droit de grève.

Lassés et agacés de ne pas être entendus, la salle des professeurs ainsi mobilisée avait décidé de ne pas  se contenter aujourd'hui d'un Sit-in mais de passer un cran dans la mobilisation avec un blocage qui s'est déroulé dans le calme et sans troubles, contrairement à la couverture faite à la mi-journée par France bleu et France 3 qui faisaient état de "violences inacceptables" à l'encontre de la proviseure et d'agents du rectorat . Il est évident qu'une entreprise de dénigrement, voire même de criminalisation du mouvement naissant est en cours avec l'annonce d'une plainte déposée par le rectorat , ce qui n'a pas eu pour effet d'ébranler les professeurs mobilisés mais a renforcé leur détermination à participer à construire un mouvement d'ensemble dans le secteur de l'éducation pour obtenir l'annulation de la session d'examen, l'abandon des E3c et qui sait, l'appétit venant en mangeant, le retrait de la réforme des retraites dans le cadre de l'interprofessionnelle.

Car, sans le mouvement en cours depuis presque 50 jours contre la réforme des retraites par points, il est probable que la mobilisation dans nombre de lycées sur tout le territoire ne serait pas ce qu'elle est. Il est à parier qu'on retrouvera les enseignants également mobilisés lors du prochain temps fort à venir le vendredi 24 janvier.

En attendant, de nouvelles actions sont prévues pour le 23 janvier au lycée les Fontenelles.