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NPA 27 -  Eure

M-real : expropriation, vite !

22 Novembre 2011 , Rédigé par NPA 27 Publié dans #Nouveau Parti Anticapitaliste

Article à paraître dans Tout Est A Nous, hebdomadaire du NPA

M-real : expropriation, vite !

 

Divers-5 9710Après plus d’un mois, la quasi-totalité du personnel s’est prononcée pour le déblocage du site et un PSE qui prévoit certes des conditions qui pourraient  paraître satisfaisantes, mais quand même  les premiers départs en avril 2012.

C’est qu’il arrive un moment où il faut, comme lors du long combat pour l’unité de pâte à papier en 2010, mener la lutte pour le meilleur PSE possible de front avec le combat contre la fermeture. Une course contre la montre. Du dépôt massif de plaintes pour harcèlement moral contre le PDG à l’audience à l’Elysée, en passant par une procédure au plan européen pour entente illicite entre groupes papetiers, tout est mis en oeuvre pour forcer la maison mère, la coopérative  forestière finlandaise  Metsälitto,  à vendre à l’un des trois candidats. Mais là on  bute sur le droit de propriété, et ces interlocuteurs  se révèlent surtout prodigues en belles paroles, même si les mots « scandale » et « inacceptable » fleurissent. La communauté de communes (de droite) a bien suivi le maire PCF d'Alizay et voté unanimement en faveur de « l’expropriation pour cause d’utilité publique » pour permettre la reprise par l’un des prétendants. Mais elle n’est appuyée ni par le conseil général et la Région, de gauche, ni bien sûr par l'Etat. C’est la foire aux hypocrites: ce serait « mal fondé en droit, trop long, trop coûteux… » . Manifestement pour ces gens là, le droit à une existence digne de 650 familles ne relève pas de l’utilité publique. Bien respectueux de l’ordre capitaliste, ils sont tout juste capable de pressions indirectes dont on peut mesurer l’inefficacité.

Le « travail » a donc repris le 18 novembre En levant le blocus, les travailleurs ont libéré le  stock de papier, mais les machines et les équipements ne bougeront pas sans l’accord du CE. Trois éléments ont fait pencher la balance : la direction n’aurait pas continué à payer les grévistes plus longtemps, l’obtention d’une prime de 3000€ brut -la moitié versée avant la reprise- (avec, fait notable, 1500€ pour les 43 salarié-e-s UPS de la logistique externalisée, qui ont été de tous les coups), et la conviction de ne pas pouvoir peser plus lourd dans la balance en continuant, forcément moins nombreux et divisés. Or, après la journée « redémarrage » et son formidable écho populaire et médiatique, après de multiples actions spectaculaires seuls ou en lien avec des boîtes de la région rouennaise, le verrou n’a pas encore sauté: Metsällitto refuse toujours de vendre. Vite, la mobilisation doit reprendre comme  avant la grève: avec le collectif unitaire, par des actions impliquant essentiellement les équipes de factionnaires en repos, pour mettre le doigt sur ce scandale social : c’est justement parce que l’usine peut vivre avec tous ses emplois que Metsälitto ne veut pas la vendre. Car comme ses « concurrents » Stora Enso ou UPM, ils ferment des usines pour faire monter les prix. On peut encore leur faire mal en s’en prenant à leur image, eux qui tiennent tant  à afficher  leur «  éthique »…


Correspondant-e-s

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