Fillon refuse de rencontrer les travailleurs de M-Real
Ce dernier leur a envoyé les CRS en guise de rencontre...
NPA
Article paru le : 26 février 2010 dans Paris Normandie
SOCIAL.
Une délégation d'une cinquantaine de personnes de M Real s'est rendue à Ymare pour rencontrer Le Maire.
Quand François Fillon se déplace dans la région, que l'on vit un plan social, il n'est pas question de le manquer.
Cinquante à soixante personnes de l'entreprise M Real d'Alizay (toutes en congés, ou en repos) se sont donc déplacées à Ymare, hier après-midi, pour tenter d'approcher le premier ministre en visite chez Thalès.
Rendez-vous le 5 mars
En même temps, ils ont souhaité demander des comptes à Bruno Le Maire, qu'ils avaient rencontré à Bois-guillaume le 14 janvier. Ce jour-là, il avait promis aux représentants syndicaux de rencontrer la direction finlandaise de M Real, Mikko Hélander. Mais le rendez-vous était sans cesse repoussé.
Pour tenir les manifestants loin de François Fillon, rendez-vous leur avait été donné par Bruno Le Maire à la mairie d'Ymare, en début d'après-midi. L'entrevue a duré un quart d'heure mais semble être plutôt positive. « Nous avons l'assurance que Bruno Le Maire rencontrera Mikko Hélander vendredi 5 mars à Paris à 8 h 30. Il lui exposera les solutions alternatives que nous proposons pour pérenniser le site. Il nous a demandé de les résumer dans un document écrit, à lui remettre lundi ou mardi au plus tard », annonce Eric Lardeur, représentant CFE-CGC.
Les représentants demanderont en priorité l'installation d'une unité de pâte désencrée et la possibilité de fabriquer des biocarburants, en parallèle, bien sûr, à la production de papier.
Bruno Le Maire aurait également invité les élus de gauche et de droite à participer à ce rendez-vous avec la direction finlandaise de M Real. « Il s'agit d'une réunion républicaine et non politicienne. C'est l'emploi qui est en jeu », a insisté le ministre.
Les CRS contre les salariés de M-Real
Les salariés de M Real ont demandé que deux ou trois de leurs représentants puissent également y assister.
Après l'entrevue avec Bruno Le Maire, la délégation a tenu à se rendre jusqu'à l'entreprise Thalès pour voir le Premier ministre. Avant que ce dernier ne sorte du site en voiture, ils ont été assez violemment repoussés par un cordon de CRS, avec des bombes lacrymogènes. Les salariés sont repartis en car pour Alizay, sans avoir vu François Fillon.