« La Social-libéralitude » Communiqué de la LCR du 11-02-2007
Ségolène Royal essaie de relancer sa campagne avec de petites notes de gauche, mais dans une musique qui reste celle de l’accompagnement social du libéralisme. Au-delà de quelques mesures sur le logement, une allocation pour les jeunes ou l’indemnisation des demandeurs d’emploi, elle reprend l’essentiel du programme du PS. Sur le problème majeur du pouvoir d’achat, elle confirme sa proposition d’augmentation du Smic à 1500 euros, mais brut - et pas net - ,et sans aucun calendrier. Sur les problèmes de l’emploi, tout serait réglé par une conférence entre les partenaires sociaux... mais le patronat pourra continuer à empocher les aides publiques -désormais soumises à condition !!- et à licencier .Pas un mot contre les privatisations et les remise en cause des services publics. Alors que Mme Royal envisage un deuxième adulte dans certaines classes d’école, pas un mot sur la nécessité de recruter des enseignants, des infirmières, des éducateurs et de créer des centaines de milliers de nouveaux emplois publics utiles. Pour les banlieues, les seules mesures concrètes sont la confirmation des options sécuritaires. Encore une fois, nous avons affaire à un saupoudrage de mesures sans définir une politique qui fasse payer le patronat pour une nouvelle répartition des richesses. Pour cela, il faudrait s’attaquer aux profits et favoriser les besoins sociaux et les conditions de vie du plus grand nombre. Enfermée dans sa bulle, la Ségosphère, elle a du mal à ressentir ce qu’est réellement la misère sociale. Avec cette orientation, Ségolène Royal et le PS sont repartis pour un tour vers la gauche plurielle n°2, pas vers la transformation sociale. Décidément ce n’est pas avec cette gauche-là que l’on peut combattre efficacement la droite de Sarkozy.
Le 11 février 2007