Val-De-Reuil : les grévistes de TYCO reprennent le travail
Val-De-Reuil : les grévistes de TYCO reprennent le travail
Publié dans Paris Normandie le 9-12-2008C'est l'équipe du week-end qui a repris le travail la première
Après quinze jours de grève totale et trois jours de négociations, les salariés de l'entreprise (Val-de-Reuil mais aussi Chapareillan, en Isère) ont obtenu 100 € d'augmentation bruts sur leur bulletin de salaire, avec effet rétroactif au mois d'octobre.
La lutte continue
Les deux cent soixante salariés de Val-de-Reuil ont obtenu également 100 € en chèque cadeau pour Noël et 400 € nets, à condition que le service client soit rétabli et que le retard pris dans la production soit rattrapé. Enfin, les quinze jours de grève peuvent être transformés en jours de RTT ou en congés payés. A ce titre, ils seront donc payés.
Après la signature de cet accord, la production de composants électroniques pour l'automobile a donc repris. C'est l'équipe VSD (vendredi, samedi, dimanche) qui a, la première, fait redémarrer les machines vendredi à 15 h. « Nous savons que notre grève a gêné certains câbleurs électriques qui intègrent nos composants dans leur production. Mais à cause de la crise, les constructeurs automobiles annoncent un mois de chômage technique. Cela ne servait donc à rien de poursuivre notre mouvement, même si la motivation est intacte, affirment Hugues Filippi, représentant FO et Patrick Catrin (CDFT). Au moment de négocier la prime supra conventionnelle, la direction se souviendra que les salariés restent déterminés. » Si le travail reprend, la lutte se poursuit aussi. Une commission restreinte (12 personnes contre 28 actuellement) doit être nommée pour avancer sur le livre IV (mesures économiques) et le livre III (mesures sociales) en comité central d'entreprise. Trois cabinets de reclassement doivent être présentés (et un retenu) et une antenne emploi nommée en décembre.
Enfin, la direction s'engagerait à discuter d'une indemnité supra conventionnelle de rupture de contrat d'un montant minimum équivalent à celle définie lors du plan social de 2007 à Pontoise (soit 24 mois de salaire pour les salariés les plus anciens).
B.R.