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NPA 27 -  Eure

Bulletin des Travailleurs - GSK Evreux - mai 2008 : encore un médicament dangereux

18 Mai 2008 , Rédigé par LCR 27 Publié dans #Comité NPA d'EVREUX

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Bulletin de la section d’Evreux de la LCR – Mai 2008



Un médicament anti-SIDA fabriqué par GSK augmente le risque de crise cardiaque  

L'abacavir, un médicament antirétroviral utilisé fréquemment contre le SIDA, semble doubler le risque de crises cardiaques, selon une étude européenne publiée sur le site Internet de la revue "The Lancet". Vendu sous la marque Ziagen, l'abacavir est  fabriqué par  GSK.

 

Sur les 517 patients qui ont été victimes de crises cardiaques, 124 avaient pris de la didanosine et 192 de l'abacavir. L'étude a montré que ceux qui prenaient l'un des deux médicaments couraient deux fois plus de risques d'avoir un infarctus du myocarde que ceux à qui l'on avait prescrit d'autres antirétroviraux.  

La direction de GSK a réagi en affirmant que l'analyse de sa propre base de données ne montrait "aucun risque accru". Pourtant selon certains médecins, une personne séropositive qui subit un infarctus du myocarde a plus de risques que les autres d'en être à nouveau victime par la suite. Curieusement les experts de l’OMS soulignent que les médecins devraient être conscients des risques accrus, mais ils ne recommandent pas pour autant de renoncer à ces traitements.

 

Il faut en urgence modifier la législation en France et en Europe. Toutes les compagnies pharmaceutiques ont une responsabilité envers les patients, non seulement elles doivent leur signaler tout risque mais elles doivent être poursuivies pénalement.


VAGUE D’INSPECTIONS CHEZ LES MULTINATIONALES DU MEDICAMENT

 

Le 16 janvier 2008, la Commission européenne annonçait une vague d'inspections de concurrence dans les locaux d'une série de multinationales pharmaceutiques, dont Pfizer, GSK, Novartis, Sanofi-Aventis, Merck.

Ces inspections s’expliquent par le fait que peu de nouveaux médicaments seraient introduits sur le marché et que la commercialisation des médicaments génériques semble souvent retardée. Le choix de recourir à des inspections-perquisitions était cette fois justifié par le souci d’obtenir « un accès immédiat aux informations » nécessaires afin d’éviter qu’elles ne soient dissimulées ou détruites.

L'enquête devra notamment déterminer si certaines pratiques contractuelles soupçonnées par la Commission ont réellement cours dans le secteur, telle que la conclusion d'accords transactionnels en matière de brevets de nature collusive. L'enquête devra démontrer que les grands groupes pharmaceutiques, en utilisant abusivement leurs brevets, ont freiné l'innovation et la concurrence, notamment des génériques, en initiant des actions en justice abusives.

On peut douter que la Commission européenne ira jusqu’au bout et prendra des mesures coercitives à l’égard des multinationales du médicament.

 

Objectif prioritaire pour GSK en 2008 : satisfaire les actionnaires !

 

Le bénéfice net du groupe a baissé de 13,7% à 1 milliard 725 millions d’Euros au premier trimestre 2008 (mévente de son anti-diabétique Avandia et concurrence des génériques). La direction de GSK est déterminée à poursuivre la restructuration baptisée "excellence opérationnelle", lancé en octobre, plan qui vise à dégager près d’un milliard d’euros d'économies annuelles à partir de 2010, et environ 500 millions dès 2008, afin de préserver la marge bénéficière des actionnaires.

Il s’agit d’un plan de destruction massive d’emplois, de fermetures d’usines et de licenciements. Tout cela a déjà commencé et va s’accentuer.

 

La restructuration est en cours sur le site de GSK-Evreux : suppressions de 120 emplois CDI et suppression des 2/3 des CDD et intérim (voir notre bulletin de février).

Le personnel doit rester très vigilant car d’autres mesures de suppression d’emploi sont prévisibles sur Evreux : il faut exiger toute la lumière sur les projets de la direction .


15 Mai 2008 : une première journée de grève et de mobilisations qui doit être prolongée 

 

Le 15 mai, les fédérations syndicales de la fonction publique appellent à la grève contre les restructurations, les suppressions massives d’emplois et pour l’augmentation des salaires. Les lycéens et lycéennes seront, également, massivement, dans la rue contre les suppressions de postes de profs.

 

Faire échec au gouvernement : les raisons sont nombreuses !

Le gouvernement dans son projet de suppression massive d’emplois dans la fonction publique, pour, rappelons-le, soi-disant renflouer les caisses de l’Etat, multiplie les attaques. Avec, en particulier, des restructurations à la hache : changement de métier, mobilités géographiques imposées et, également, des attaques frontales sur la garantie de l’emploi.

Dans l’Éducation nationale, le gouvernement prévoit 17 000 suppressions de poste en 2009 après les 12 000 en 2008.

A travers ces « réformes », c’est l’ensemble des services publics qui sont attaqués : nous sommes toutes et tous concernés en tant que salariés et en tant qu’usagers !

Dans le privé, les salariés combattent toujours les suppressions d’emplois et les fermetures de sites dans des entreprises, qui, souvent, font des profits. Et, également, depuis de nombreuses semaines, ils luttent pour l’augmentation de leurs salaires et leur pouvoir d’achat.

Le gouvernement veut imposer l’allongement de la durée de cotisation à 41 ans, alors que les retraités subissent déjà une baisse importante du niveau des pensions et que cela sera pire encore dans les années qui viennent…

Un mouvement lycéen qui continue !

La mobilisation lycéenne a réussi à franchir le cap des vacances. Mardi 6 mai, des manifestations ont eu lieu dans de nombreuses villes, et, même si elles n’ont pas rassemblé autant de monde qu’avant les vacances, elles ont touché de nouvelles villes.

Les lycéens et lycéennes semblent déterminés à faire reculer ce gouvernement qui veut détruire leur avenir en dégradant encore plus leurs conditions d’étude et leur qualité. Classes surchargées, fermetures d’options et de filières, qualification au rabais pour former des salariés plus précaires et moins coûteux, voilà concrètement le projet de Sarkozy.


Tous et toutes dans la rue le 15 mai et continuer après !

Il y a de réelles possibilités de faire céder le gouvernement qui est déjà affaibli par les grèves de travailleurs sans-papiers, la grogne généralisée sur la question du pouvoir d’achat et des salaires. Après un an au pouvoir, Sarkozy et sa politique sont de plus en plus rejetés.

La journée de grève interprofessionnelle du 15 mai est une bonne chose, mais sera loin d’être suffisante pour faire reculer le gouvernement. D’ores et déjà, une nouvelle journée de grève, sur les retraites, est prévue, le 22 mai prochain.

Mais ce n’est pas avec le « saucissonnage » des ripostes et des mobilisations qu’on fera plier Sarkozy. Il faut se donner les moyens de combattre et de gagner contre l’ensemble de la politique réactionnaire qu’il mène. Et pour cela, préparer un mouvement d’ensemble prolongé le plus large possible regroupant l’ensemble de la gauche sociale et politique.Si nous nous y mettons tous ensemble, c’est possible de faire reculer Sarkozy et son gouvernement !

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