DECLARATION de l'INTERSYNDICALE ENERGISER
Déclaration de l’intersyndicale CGT-CFDT Energizer à la manifestation CCI du 22.12.05
Le groupe Energizer est une société américaine. Il est spécialisé dans la fabrication et la vente de piles et produits de rasage, suite à l’acquisition de Schick-Wilkinson-Sword en 2003 pour un montant de 930 M$.
Le chiffre d’affaires représentait en 2004 2,8 milliards de dollars, pour un effectif total de 14 000 salariés. En 2005, les bénéfices nets après impôts se sont élevés à 286 M$, soit une progression de 7% en un an.
La situation financière du groupe Energizer est saine. Le volume de produits vendus est stable. Il n’y a pas eu de perte de marché majeur. L’usine de Caudebec lès Elbeuf, la seule en France, a démontré ses atouts (spécialisation sur les promos, automatisation du processus de fabrication, réactivité/flexibilité).
Pour des raisons, purement financières, pour accroître un peu plus les profits, le groupe veut fermer l’usine de Caudebec lès Elbeuf, 133 salariés (Seine Maritime) dont le siège social France est à Chatou, 75 personnes (Yvelines). Déjà en 1998, Energizer a licencié 334 salariés.
Les fabrications seraient en grande partie délocalisée en Suisse, aux Etats Unis.
Malheureusement, le cas de Energizer n’est pas un cas isolé. Pour cette raison, nous sommes tous concernés par ce fléau qu’est le chômage. Qui n’a pas dans sa famille, dans son entourage, un ou plusieurs chômeurs ou des personnes qui n’ont plus d’autres choix que de survivre avec les petits boulots au rabais, de missions intérims ?
Tous les patrons qui licencient le font pour réaliser encore plus de profits. Nous n’allons pas laisser une poignée de richissimes capitalistes continuer à nous précipiter dans la misère, acculer tout le monde à une situation catastrophique, avec l’aide et la complicité de leurs serviteurs zélés du gouvernement qui accordent grassement des subventions et allègements sans aucune garantie de l’emploi.
Pour que la peur change de camp, le monde du travail se doit de réagir. Réagir dans une action coordonnée. Cela passe inévitablement par la création de conditions favorisant un mouvement d’ensemble fort.
Dotés d’une telle ligne de conduite, les travailleurs peuvent imposer l’interdiction des fermetures d’usines, l’interdiction des délocalisations et l’interdiction des licenciements.
Les travailleurs de Energizer ont le dos au mur parce que si nous perdons notre boulot, nous savons très bien, que nous avons très peu de chance de retrouver quelque chose de potable.
Nous sommes réalistes. Les travailleurs n’obtiendront que ce qu’ils seront capables d’arracher par la lutte. C’est donc, tous ensemble que nous devons exiger :
Un emploi décent pour chacun et chacune. Le chômage n’est pas une fatalité. Ce sont les capitalistes qui en sont responsables.
Interdiction des licenciements chez Energizer comme ailleurs. Le gouvernement doit prendre des mesures dans ce sens pour bannir le chômage de toute la société.
L’arrêt des subventions à fonds perdus au patronat qui ne crée aucun emploi.
Syndicats CGT et CFDT Energizer, 7 rue Chennevière 76320 Caudebec lès Elbeuf.
Tél. : 02.32.96.22.27. 06.83.49.76.98. Fax : 02.32.96.22.28.
Elbeuf : Energizer, Auxi et la fonderie dans la rue (23.12.2005 /
P. Normandie)
A l'appel de l'union locale CGT, une centaine de salariés s'est rassemblée devant la Chambre de commerce, avant de déambuler dans les rues de la cité elbeuvienne.
Une centaine de manifestants se sont réunis devant la Chambre de commerce d'Elbeuf, hier après-midi, avant de défiler dans les rues elbeuviennes.
L'union locale de la CGT, qui avait appelé au rassemblement, a constitué une délégation de huit personnes, représentant les entreprises d'Energizer,
Auxi Chimique et la fonderie Aluminium de Cléon. C'est Hugues Emonot, le directeur
général de la Chambre de Commerce, qui les a reçues.