Appel pour une politique de service public pour l’enseignement supérieur et la recherche
Les signataires de cette pétition sont convaincus que le système universitaire français doit profondément évoluer, avec des moyens renforcés, pour faire face aux enjeux du XXIème siècle.
Pour mener à bien cette évolution, il est nécessaire d’ouvrir un large débat impliquant les communautés scientifiques, et au delà l’ensemble de la société française. C’est la raison pour laquelle les signataires s’opposent au passage en force de la loi « relative aux libertés des universités ».
A travers l’abandon d’une responsabilité nationale de l’Etat, la multiplication des possibilités de recrutements hors statut, la concentration des pouvoirs autour du président, cette loi supprime les garanties d’existence d’un véritable service public de l’enseignement supérieur et de la recherche, nécessaire au développement d’une politique de long terme répondant à tous les besoins sociaux, en particulier concernant un accès large des étudiants.
Ils demandent l’abandon de cette réforme, par le retrait de cette loi ou son abrogation.
Texte proposé le 11 juillet 2007 à l’appel de SNESUP-FSU, SNCS-FSU, SNASUB-FSU, SNEP-FSU, SNTRS-CGT, CGT-INRA, FERC-Sup-CGT, UN-CGT-CROUS, SUD Education, SUD Etudiant, SUD-Recherche-EPST, Sup’Recherche-UNSA, SNPTES-UNSA, A&I UNSA, SNPREES-FO, et adopté à l’assemblée tenue aux Cordeliers (Paris).
Mobilisation contre la réforme des universités
Les syndicats de chercheurs jugent que le projet de réforme des universités "n'est pas acceptable" (France 2)
Le texte proposé pour la loi "portant organisation d'une nouvelle université institue une autonomie concurrentielle des universités et ouvre la porte à leur développement inégalitaire favorisé par la course aux financements et par le désengagement de l'Etat", a estimé lundi le Syndicat national des chercheurs scientifiques (SNCS).
"Il ne répond pas aux besoins de la société en matière d'enseignement supérieur et de recherche", estiment les organisations syndicales qui "dénoncent le refus du gouvernement, en dépit des promesses électorales d'engager un collectif budgétaire pour améliorer, dès la rentrée (...), la situation des universités et de la recherche publique".
Si ce collectif n'était pas voté cet été par le Parlement, elles prendraient toutes leurs responsabilités pour exiger ces moyens, ajoutent-elles.
Les syndicats (FSU, UNSA, CFTC, CGT, UNEF) appellent les personnels et les étudiants "à amplifier cette semaine les actions d'interpellation du gouvernement et des parlementaires autour de ces exigences". Ils demandent au gouvernement et aux parlementaires "d'entendre les exigences de la communauté universitaire" et se prononcent pour des rassemblements dans les établissements et en régions