DEMISSIONS COLLECTIVES DE MEDECINS A ST BRIEUC: UN NIEME SIGNE DU MALAISE A L'HOPITAL
Parmi les services publics exsangues, l'hôpital fait sans conteste partie de ceux qui souffrent le plus. A l'occasion de la grève interprofessionnelle du 09 octobre, on a pu entendre dans les médias des hospitaliers en grève consciencieux raconter assurer malgré tout leur service, car en leur absence, la situation serait catastrophique, ceci illustrant un attachement au service public respectable mais démesuré pour que ça fonctionne malgré les manques de moyens chroniques et les réformes successives altérant toujours plus la qualité du service rendu. On constate cependant aussi une radicalisation des modes d'action pour défendre l'outil et les conditions de travail, comme par exemple le mouvement dans les EPHAD avec des grèves dures et longues ou encore comme au printemps à l'hôpital psychiatrique de St Etienne du Rouvray où des agents ont décidé de mener une grève de la faim qui aura duré plus d'une semaine et envoyé plusieurs d'entre eux à l'hôpital avant d' obtenir des créations de postes en nombre suffisant. Dans un autre registre, des équipes ont produit des vidéos pour dénoncer leurs conditions de travail et d'accueil des patients.
A St Brieuc, ce sont 120 médecins qui viennent de démissionner simultanément. On peut regretter qu'ils en arrivent là mais soulignons la démarche collective qui montre bien la décrépitude de l'hôpital. Il est urgent dans la santé, dans l'éducation ou le secteur des transports d'en finir avec les politiques d'austérité et de remettre au centre des enjeux la défense et le renfort des services publics.
/http%3A%2F%2Fs1.lprs1.fr%2Fimages%2F2018%2F10%2F12%2F7917846_7fd769fa-ce45-11e8-80fe-aea4a46f4226-1.jpg)
Les 120 médecins de l'hôpital de Saint-Brieuc démissionnent en même temps
Après des mois de dialogue en dents de scie, ils ont mis leur menace à exécution. Les 120 médecins et chefs de service de la Commission médicale d'établissement (CME) de l'hôpital de Saint B...